L’émissaire américaine Suzan Rice a témoigné au sujet du génocide de 1994

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Le 25 novembre 2011 à 09:43

Malgré des milliers de négationnistes du génocide de 1994 vivant aux Etats-Unis et ailleurs dans le monde, la représentante permanente des Etats-Unis à l’ONU, Suzan Rice a témoigné ce qu’elle avait vécu au Rwanda six mois après le génocide perpétré contre les Tutsis en 1994.
Elle a fait part de ce qu’elle a été témoin au Rwanda à l’institut des sciences et des technologies de Kigali (KIST sigle en anglais) devant des hauts fonctionnaires du gouvernement, des étudiants ainsi que des membres du corps (...)

Malgré des milliers de négationnistes du génocide de 1994 vivant aux Etats-Unis et ailleurs dans le monde, la représentante permanente des Etats-Unis à l’ONU, Suzan Rice a témoigné ce qu’elle avait vécu au Rwanda six mois après le génocide perpétré contre les Tutsis en 1994.

Elle a fait part de ce qu’elle a été témoin au Rwanda à l’institut des sciences et des technologies de Kigali (KIST sigle en anglais) devant des hauts fonctionnaires du gouvernement, des étudiants ainsi que des membres du corps professoral.

Voici ci-dessous le témoignage de Suzan Rice

« Je suis venu au Rwanda pour témoigner des progrès remarquables que vous avez fait envers et contre tout ». déclare-t-elle.

Le Rwanda tient sa propre place dans la litanie tragique sombre du 20e siècle de violence de masse. Comme vous le savez si bien, le mal du génocide fut rapide, maison par maison, sous la forme d’hommes avec des machettes, des appels à assassiner sifflaient au-dessus des radios, des listes d’innocents à abattre.

Ces cruautés continuent de nous laisser choquée et ébranlée.

Le Rwanda n’a pas souffert de ce qu’on appelle « anciennes haines ». Il a souffert de démagogues modernes : de l’ex-FAR, des Interahamwe, de la Radio libre des Mille Collines. Il a souffert de ceux qui étaient prêts à tuer au nom de la différence, de ceux qui ont vu la division et la mort comme la voie vers le pouvoir.

Et il a souffert de l’indifférence des voisins, des institutions internationales et des gouvernements individuels y compris le mien qui a aussi échoué d’agir.

Demain, je vais amener mon mari et mes deux enfants au centre mémorial du génocide de Kigali pour qu’ils puissent vivre ce que j’avais appris dans mes visites précédentes.

Nous rendons hommage à la fois à ceux perdus à jamais et pour les survivants courageux qui nous interpellent tous, même de comprendre leurs sacrifices durable avec une force extraordinaire.

Aujourd’hui, je suis ici comme ambassadrice américaine. Mais moi aussi je parle pour moi, pour mon cœur.

J’avais visité le Rwanda pour la première fois en Décembre 1994, six mois après la fin du génocide,
J’étais alors une jeune opératrice du Conseil de sécurité nationale à la Maison Blanche.

J’étais responsable des questions relatives aux Nations Unies et de maintien de la paix. Il est inutile de dire que nous avions vu de première main les conséquences spectaculaires de mauvaises décisions prises par les pays membres des Nations-Unies, y compris le mien et la vôtre, qui ont ensuite siégé au Conseil de sécurité des Nations Unies ensemble.

Je n’oublierai jamais l’horreur de marcher dans une église et une école adjacente où l’un des massacres avait eu lieu, seulement six mois plus tard le génocide, les corps de ceux qui avaient été si cruellement assassiné étaient encore en décomposition, éparpillés autour de ce qui aurait dû être un lieu de paix. (L’église). 

Pour moi, le souvenir de ces cadavres restera le rappel le plus torride imaginable de ce que les humains peuvent faire les uns aux autres.

Ces images sont restées en moi-même quand j’accompli mon travail aujourd’hui, veillant à ce que je ne puisse jamais oublier à quel point il est important pour nous tous de prévenir le génocide pour qu’il ne se reproduise plus.

Seulement en trois des massacres, un million de personnes ont été tuées.

Un autre million de réfugiés disséminés à travers les frontières, y compris des milliers de génocidaires impatients de reprendre la salle besogne.

L’ex Zaïre, actuel RDC était leur base arrière, et les réfugiés dans les camps appuyés par l’ONU étaient leurs otages. Le Rwanda, selon la Banque mondiale, en seulement quelques mois était devenu le pays le plus pauvre de la planète.

Quelques années plus tard, il avait envoyé des forces dans le Congo voisin.

Pourtant, alors même que la guerre faisait encore rage, une autre histoire commençait à se jouer. Le peuple et le nouveau gouvernement envisageait déjà un autre Rwanda, où la réconciliation a remplacé la division, où la guérison des plaies profonde était au premier plan, où l’auto-suffisance pourrait finalement vaincre le désespoir.

Après avoir subi le pire, vous pouvez néanmoins aspirait pour le mieux.

D’abord, vous avez travaillé à l’adresse du passé, de sorte que votre avenir pourrait venir plus tôt. Le Tribunal pénal international pour le Rwanda tire à sa fin.

Les Tribunaux Gacaca, en adaptant les pratiques de justice traditionnelle à la tâche écrasante de séparer les innocents des petits poissons, et les petits poissons de la plupart des planificateurs coupables et des coupables, a apporté une mesure de justice et de réconciliation inégalable.

Beaucoup d’anciens ex-FAR et Interahamwe militants ont été réintégrés dans la société.

Bien que beaucoup reste encore à faire, le traitement des cas, la commutation de peines de service communautaire, et la construction de nouvelles prisons ont contribué à réduire le nombre de prisonniers de moitié au cours de la dernière décennie.

Discours lu en plusieurs parties.


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