Le Rwanda a compris que son voisin du sud exerce sur lui une guerre médiatique qui porte un coup à ses intérêts dans la diplomatie internationale. Il est donc décidé de sortir du mutisme et de réagir à l’annonce de l’arrestation par les services de sécurité burundais d’un ressortissant rwandais, Cyprien Rucyahintare, brandi comme un caporal des services de renseignement militaire de l’armée rwandaise, un espion rwandais.

La réaction du porte-parole de l’armée rwandaise, le Général Nzabamwita, ne s’est pas faite attendre face à ces accusations reprises par les médias internationaux : « Rucyahintare n’est pas militaire. Le numéro matricule qu’il dit être le sien n’existe pas dans l’ordonnancement des RDF », a déclaré le général craignant que probablement ce jeune homme s’est fait arracher de faux aveux par les agents burundais, craignant pour sa vie.
Aussi une petite enquête a-t-elle été menée au sujet de ce jeune Cyprien Rucyahintare originaire d’une colline Mugina de Kintambwe dans le secteur Rweru du Bugesera frontalier avec le Burundi au Sud Est du Rwanda.
Il est le septième enfant d’une famille de huit. Son père, Esdras Nsabimana, excédé des larcins de son fils, une poule ici, une chèvre là bas, a décidé de distribuer à ses enfants leur héritage et les a déclarés majeurs et donc responsables de leurs actes.

« Mon fils est voleur. Il n’a jamais été militaire. Maintenant qu’il a eu sa part d’héritage, il payera lui-même les dégâts qu’il aura occasionnés », a dit son père.
Rucyahintare est retracé dans les archives de la Police où, en novembre 2015, il a été arrêté, lui et son complice sont entrain furtivement dans l’habitation de Mme Athanasie Nyirahabimana pour lui voler de l’argent : 150.000 Francs.
Gardé à vue à la Station de police de Batima en Secteur Rweru, le Parquet de la République a instruit son dossier pour le transmettre à l’ordre des Conciliateurs ABUNZI de sa Cellule administrative Kintambwe comme le veut a procédure judiciaire en cours dans le pays pour des infractions et crimes de valeur inférieure à trois millions de francs.
“Il a perdu le procès et sommé de rendre l’argent volé, confie son père Nsabimana. Il est venu me prier de lui donner 70.000 Frs pour payer ses dégâts afin que la parcelle que je lui ai donné en héritage ne soit pas vendue aux enchères. Voyant le refus que j’opposais, il est parti décidé d’avoir cette somme par d’autres moyens. En effet, il est revenu le lendemain dans la nuit. Il s’est introduit à l’improviste dans la maison pour me prendre un sac de haricots. Par la suite, j’ai entendu qu’il avait quitté le village pour une destination inconnue ».
Pourtant Cyprien Rucyahintare arrêté par les services burundais dit ne plus avoir des parents au Rwanda, qu’il est né en Uganda. Il affirme être militaire. « Faux ! Faux ! Mon fils n’a jamais mis les pieds dans le militaire », a démenti très étonné Nsabimana, son père.

Joèl le grand frère de Rucyahintare a lui aussi donné son témoignage sur la santé mentale précaire de son frère.
« Ce n’est pas la première fois qu’il est arrêté au Burundi. Bien avant, il a tenté de traverser la frontière burundaise sans documents de voyage. Il a été arrêté au lieudit Nyirarubomboza, côté rwandais. Amené et interrogé au bureau de Secteur Rweru, il a dit qu’il allait au Burundi rejoindre ses camarades porteurs d’armes pour des opérations de cambriolage », a confié Joël, le frère du faux militaire.
Ce dernier confie que son frère a prié un certain Nshimiye de lui montrer les chemins cachés pour s’introduire au Burundi, qu’il lui a montré un point de passage dit Mbuye, qu’y arrivé il a été ordonné de retourner chez lui par les gardes-frontière rwandais. Non content de ce déboire, il a contourné le poste frontière, il a longé le fleuve Akagera et a appelé un pêcheur burundais à qui il a donné de l’argent pour traverser le fleuve pour l’autre côté.
« Les pêcheurs rwandais sont revenus nous dire que Rucyahintare aussitôt débarqué (de la barque du pêcheurs) a été arrêté et amené par un véhicule militaire. Le pêcheur qui l’a pris dans sa barque a été tué sur le champ », a confié Joël.

L’affaire Rucyahintare étonne les gens. L’opinion publique ne comprend pas comment un service de sécurité publique peut délibérément médiatiser une situation donnée sur base de déclarations non vérifiées. La guerre médiatique à l’honneur !
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