L’étau se resserre autour de la LRA : malade, Joseph Kony négocie sa reddition

Redigé par La Tempête des Tropiques
Le 23 novembre 2013 à 09:16

Objet d’un mandat d’arrêt international émis par la CPI et recherché par les Etats-Unis pour enlèvements d’enfants et crimes contre l’humanité commis dans la région, ce chef rebelle ougandais serait en RCA, selon les autorités de Bangui
Selon le gouvernement centrafricain qui s’est exprimé sur la BBC par le biais de son porte-parole, le chef des rebelles ougandais de la LRA, Joseph Kony, est bien et bien en République Centrafricaine et aurait demandé des garanties pour sa sécurité avant de se rendre. (...)

Objet d’un mandat d’arrêt international émis par la CPI et recherché par les Etats-Unis pour enlèvements d’enfants et crimes contre l’humanité commis dans la région, ce chef rebelle ougandais serait en RCA, selon les autorités de Bangui

Selon le gouvernement centrafricain qui s’est exprimé sur la BBC par le biais de son porte-parole, le chef des rebelles ougandais de la LRA, Joseph Kony, est bien et bien en République Centrafricaine et aurait demandé des garanties pour sa sécurité avant de se rendre.

Un responsable de l’ONU a même confirmé à l’AFP que des discussions sont en cours avec le président centrafricain Michel Djotodia en vue de la sortie de Joseph Kony de la clandestinité. Chef d’une rébellion comme une de plus cruelles d’Afrique,

Joseph Kony, dont la Centrafrique est entrain de négocier sa sortie de clandestinité, a troqué l’habit d’enfant de chœur pour le treillis du rebelle, semant depuis 25 ans la mort dans la région, plus précisément en RCA, RDC, Sud -Soudan et Ouganda.

A la tête de la fameuse " Armée de résistance du Seigneur " (LRA,créée vers 1988 avec l’objectif de renverser le président ougandais Yoweri Museveni pour le remplacer par un régime fondé sur les Dix commandements, la LRA s’est forgée une effroyable réputation à travers les enlèvements d’enfants et les mutilations de civils à grande échelle.

Mélangeant mystique religieuse, techniques éprouvées de guérilla et brutalité sanguinaire, Kony a transformé, après les avoir kidnappés, des dizaines de milliers d’enfants mineurs en soldats dociles et de fillettes en esclaves sexuelles.

Jusqu’à l’annonce de sa présence en Centrafrique mercredi, il était difficile déterminer où se trouvait Kony depuis que ses troupes avaient été chassées par l’armée régulière du nord de l’Ouganda en 2006.

Il avait seulement été localisé dans les forêts équatoriales impénétrables des pays voisins, errant entre République démocratique du Congo (RDC), Centrafrique, Soudan et Soudan du Sud.

Ce prophète autoproclamé y a poursuivi des exactions, avec un contingent amaigri de partisans, réduit désormais à quelque 150 combattants éparpillés en petits groupes et pourchassé inlassablement par les armées de la région, appuyées par une centaine de membres des forces spéciales américaines.

En 2005, Kony devient, en compagnie de quatre de ses adjoints, le premier suspect inculpé par la Cour pénale internationale (CPI) qui délivre un mandat d’arrêt international contre eux pour crimes contre l’humanité et crimes de guerre, au nombre desquels meurtres, viols, esclavagisme, enrôlement d’enfants.

Les Etats-Unis ont soutenu l’Ouganda dans la traque du chef des rebelles de l’Armée de résistance du Seigneur (LRA) en mettant sa tête à prix. Washington offre 5 millions de dollars pour sa capture.

Depuis 2008, l’armée ougandaise collabore avec les Forces spéciales américaines pour retrouver Kony. La Cour Pénale Internationale a même émis un mandat d’arrêt international contre ce criminel pour viols, meurtres et recrutement d’enfants soldats engages dans les rangs de la LRA.

Les actes de Joseph Kony avaient été dénoncés dans une vidéo visionnée plus de 100 millions de fois sur internet et baptisée " Kony 2012 ".

Écrit par GKM


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