Mr Ibrahim Mbarushimana a investi dans le transport fluvial dans le marais de la rivière Nyabugogo situé en contrebas de la ville de Kigali à l’aide de pirogues motorisées. Ce marais baigne et départage les quartiers Muhima (District urbain de Nyarugenge) et Gisozi (District Gasabo).

Son affaire porte le nom de Banguka ltd dument accréditée par la REMA (Rwanda Environmental Management Authority), RDB (Rwanda Development Board et l’incontournable RURA (Rwanda Utility Regulation Body) qui l’ont vivement encouragé de démarrer son affaire très utile à la Communauté.

Les passagers attendent ici, un abri décent contre le soleil ou la pluie.
Outre les infrastructures d’accueil, Banguka Ltd a tracé dans le marais une ligne assez large pour accommoder des pirogues modernes pouvant transporter de petites dizaines de passagers se rendant de l’autre côté de la rive, un trajet de moins d’un kilomètre.
Moyennant 150 Frw, toute personne venant de Gisozi souhaitant se rendre dans le Centre commercial ou à la Gare de Nyabugogo, à Muhima ou Gatsata, monte dans les pirogues et fait moins de 15 minutes au lieu de contourner Gisozi-Kacyiru et Muhima où il perd quelques 60 minutes en bus. Pour mieux s’attirer les bons soins du public, les écoliers et élèves empruntant le trajet sont exonérés.
Ordre de cesser ses activités
Quelle n’a été sa surprise de lire une correspondance de la mairie de Nyarugenge du 10 juillet 2013 qui lui intime l’ordre de cesser immédiatement ses activités sous prétexte que « vous n’avez pas l’autorisation de faire le transport fluvial. Votre activité est en contradiction de la loi organique 04/2005 relative à la protection et à la promotion de l’environnement au Rwanda ».

Dans la foulée, l’investisseur innovant crée des villégiatures qui plaisent aux citadins
L’investisseur Mbarushimana trouve que cette décision de la Mairie de Nyarugengge est contraire à celle de la REMA qui n’a rien dit à propos de ce transport fluvial, que par contre , elle lui a demandé de détruire ses infrastructures d’accueil des passagers sous prétexte qu’elles sont érigées en plein marais.
« Je vous demande de démolir endéans un mois toutes les infrastructures érigées dans le marais. Néanmoins, vos activités de transport fluvial peuvent continuer comme à l’accoutumée », lit-on dans une lettre lui adressée par la REMA.

Pour ce qui est du transport de passagers en pirogues modernes, Mbarushimana trouve inacceptable la décision de la Mairie surtout que les organes officiels habilités lui ont donné le feu vert pour le démarrage.
Il va jusqu’à trouver absurde le fait qu’il lui est ordonné de démolir les infrastructures d’accueil, d’abri des passagers contre les intempéries de la nature :
« Je n’ai pas construit une maison. C’est juste l’abri contre le soleil et la pluie des passagers qui attendent de s’embarquer avec leurs marchandises dans des pirogues. En réalisant ces infrastructures, je me suis conformé au Plan Directeur de la Ville de Kigali qui y prévoit l’aménagement d’un lac et de jardins tout au long de sa bord et de sentiers en pavés. En principe, je n’ai commis aucune entorse au plan futur », s’explique au journaliste d’IGIHE.
L’innovant Mbarushimana Ibrahim demande au Ministère des Infrastructures de le réhabiliter dans ses droits. Il a confié à IGIHE que son projet aurait attiré l’attention et l’envie d’un grand investisseur qui s’est vu opposer un refus d’exploitation par le RDB (Rwanda Development Board).
Cette confidence semble déplacée car ledit financier peut aussi l’approcher pour investir au quadruple ce que Mbarushimana ne peut pas faire quitte à réaliser pour tous les deux des profits faramineux. Mais ceci montre également la mentalité des Rwandais au peu de dispositions à l’association dans les affaires et même dans d’autres domaines de la vie nationale y compris le politique.

« M’ont-ils invité à détruire mes infrastructures ? Jamais je ne le ferai. Qu’ils viennent le faire eux-mêmes », a-t-il déclaré au journaliste se plaignant de l’ordre lui donné par la Mairie de Nyarugenge et du fait que toutes ses activités de transport fluvial ont été forcément stoppées.
Du côté des autorités de la ville de Kigali, rien ne filtre. Le silence est total sur les mésaventures du sieur Mbarushimana.
AJOUTER UN COMMENTAIRE
REGLES D'UTILISATIONS DU FORUM
Ne vous eloignez pas du sujet de discussion; Les insultes,difamations,publicité et ségregations de tous genres ne sont pas tolerées Si vous souhaitez suivre le cours des discussions en cours fournissez une addresse email valide.
Votre commentaire apparaitra apre`s moderation par l'équipe d' IGIHE.com En cas de non respect d'une ou plusieurs des regles d'utilisation si dessus, le commentaire sera supprimer. Merci!