L’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) a accordé un satisfecit aux politiques de développement conduites par le Rwanda, au terme d’une enquête publiée vendredi.
Ce témoignage de satisfaction peut avoir une explication. Le Rwanda a entrepris des réformes impressionnantes afin de créer les conditions favorables au développement de l’initiative privée. Le pays présente l’un des profils réformateurs les plus efficaces dans le monde et constitue l’un des plus libres sur le plan économique. L’espoir est que ces transformations positives entraînent une montée en puissance de l’activité dans le secteur privé et attirent les investissements du monde entier.
L’enquête de l’OCDE accorde au Rwanda, mais aussi à la Tanzanie, une note A, la meilleure, et relève que le Kenya et le Soudan ont fait d’énormes progrès depuis 2005, indique l’OCDE dans un communiqué.
A l’inverse, d’autres pays, comme le Tchad, Madagascar et le Népal, ont fait marche arrière et ont été rétrogradés à la note D, souligne l’organisation au terme d’une enquête effectuée auprès de 78 pays.
L’OCDE évalue ainsi les progrès réalisés depuis la Déclaration de Paris, réunion qui visait en 2005 à renforcer l’efficacité de l’aide au développement. Son enquête, précise-t-elle, servira de base aux discussions lors d’un forum international qui réunira des experts sur le même sujet fin novembre, en Corée du Sud.
En 2005, rappelle l’OCDE, les pays donateurs s’étaient engagés à confier davantage de fonds aux gouvernements bénéficiaires pour qu’ils en gèrent eux-même la distribution.
Certains pays donateurs ont suivi cette recommandation et allouent une grande partie de leur aide de cette manière. C’est le cas de l’Irlande (80%), de la France (69%) et du Royaume-Uni (68%). D’autres, en revanche, continuent de conduire eux-mêmes les programmes de développement, comme la Turquie (0%), le Portugal (2%) et le Luxembourg (4%). Entre les deux groupes, figurent la Corée du Sud (10%) et les Etats-Unis (11%), toujours selon l’OCDE.
Relevant que la confiance dans les systèmes financiers des pays en développement est la clé, l’OCDE note que certains d’entre eux présentent une gestion relativement satisfaisante des fonds publics, comme le Cap-Vert, la Mongolie et Vanuatu mais ne reçoivent encore qu’un tiers de l’aide de cette façon.
L’OCDE souligne aussi que la coordination entre bailleurs de fonds (...) permettrait de réduire les coûts.
Or, selon l’organisation, les Etats-Unis ont conduit 1.456 missions de développement en direction de 61 pays, la France 928 missions pour 46 pays, et le Japon, 509 pour 70 pays.
Trop souvent, les fonctionnaires (des pays bénéficiaires) passent plus de temps en réunion avec les donateurs qu’à répondre aux besoins de leurs propres citoyens, déplore-t-elle, citant le cas du Niger qui a reçu près de 900 missions en 2010, sans en assurer la coordination, la plupart du temps.
Selon l’OCDE, certains donateurs imposent par ailleurs aux pays bénéficiaires d’acquérir des biens et services auprès de pays désignés, et le plus souvent auprès d’eux-mêmes, au lieu de leur permettre d’opter pour l’offre la moins coûteuse ce qui se traduit par des surcoûts de 20 à 30%.
Le Portugal, précise l’OCDE, a renoncé à lier 23% de ses aides au développement à de telles clauses, la Corée du Sud, 44%, et l’Autriche, 51%. Quant au Canada, à l’Irlande, à la Norvège et au Royaume-Uni, ils y ont totalement renoncé.
Photo : building qui abrite le ministère des Finances et de la Planification économique
Avec agences
AJOUTER UN COMMENTAIRE
REGLES D'UTILISATIONS DU FORUM
Ne vous eloignez pas du sujet de discussion; Les insultes,difamations,publicité et ségregations de tous genres ne sont pas tolerées Si vous souhaitez suivre le cours des discussions en cours fournissez une addresse email valide.
Votre commentaire apparaitra apre`s moderation par l'équipe d' IGIHE.com En cas de non respect d'une ou plusieurs des regles d'utilisation si dessus, le commentaire sera supprimer. Merci!