L’UDPS dément tout contact avec le M23

Redigé par IGIHE
Le 27 octobre 2012 à 06:46

L’Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS) vient de porter un cinglant démenti à l’accusation portée contre elle par le pouvoir en place à Kinshasa, selon laquelle ce parti serait en contact avec le M23. Au cours d’un point de presse animé hier jeudi 25 octobre 2012 à son siège, dans la commune de Limete, son Secrétaire générale par intérim, Bruno Mavungu, a réagi aux propos du porte-parole du gouvernement, Lambert Mende, qui a déclaré le vendredi 19 octobre sur les antennes de la Voix de (...)

L’Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS) vient de porter un cinglant démenti à l’accusation portée contre elle par le pouvoir en place à Kinshasa, selon laquelle ce parti serait en contact avec le M23. Au cours d’un point de presse animé hier jeudi 25 octobre 2012 à son siège, dans la commune de Limete, son Secrétaire générale par intérim, Bruno Mavungu, a réagi aux propos du porte-parole du gouvernement, Lambert Mende, qui a déclaré le vendredi 19 octobre sur les antennes de la Voix de l’Amérique que les autorités congolaises seraient en train de mener des enquêtes sur les contacts que l’UDPS et son président auraient avec les mutins du M23.

Bruno Mavungu a invité le ministre Mende « à mettre fin à ses affabulations, ses provocations et ses invectives gratuites … Que son souci de plaire au pouvoir en place en tant que porte-parole du gouvernement ne le pousse pas au plaisir de citer avec légèreté le nom respectable de ce grand homme qu’est Etienne Tshisekedi, père de la Démocratie au Congo », a-t-il martelé, avant d’ajouter que pour sa lutte menée pendant plus de trente ans pour la liberté, le progrès social et la dignité des Congolais, « Etienne Tshisekedi est un monument contre lequel l’on ne peut se permettre de désinvolture ».

Pour le Secrétaire général de l’UDPS, « le combat politique de Tshisekedi n’a rien de commun avec l’opportunisme politique du ministre Mende qui est passé par une série de rébellions : RCD/Goma ; RCD/KML ».

Parlant de ces prétendus contacts avec le M23, ce proche de Tshisekedi a rappelé qu’au plus fort de la dictature mobutienne, les fondateurs de l’UDPS avaient opté pour la lutte politique non violente afin d’éradiquer la tyrannie. Bruno Mavungu a souligné que grâce à la bravoure, au sang versé par ses vaillants combattants, l’UDPS a vaincu la dictature et est devenue, pour l’histoire, le « Procureur « de la démocratie en République Démocratique du Congo.

Il a fait savoir que l’UDPS n’a jamais approché et ne s’est jamais intéressée pour un quelconque dividende aux mouvements armés opérant à l’Est de la RD CONGO particulièrement le M23 autre appellation du CNDP, groupe qui, jusqu’à ce jour, est membre à part entière de la Majorité Présidentielle (MP), conformément à l’Accord du 23 mars 2009 marquant notamment sa mutation en mouvement politique.

Pour l’UDPS, le fameux Accord conclu entre le gouvernement et ce mouvement rebelle est à la base de la guerre de l’Est. Le secrétaire général de l’UDPS a fustigé la non condamnation du Rwanda, pays agresseur de la RDC, par les autorités congolaises aux Nations Unies comme au 14me Sommet de la Francophonie, et la protection de Bosco Ntaganda, le criminel recherché par la CPI (Cour Pénale Internationale) par le même gouvernement qui l’avait élevé au rang de général-major des FARDC, alors qu’il s’agissait d’un sujet Rwandais.

Tout en faisant remarquer, que le parti cher à Tshisekedi, porte-étendard des aspirations légitimes du peuple congolais, n’a aucun lien avec le M23 ou d’autres groupes armés au sujet desquels les experts des Nations Unies dénoncent la collusion avec des officiers des FARDC et des officiels congolais, se refuse à parler de leur implication avérée dans le pillage des richesses de la RDC à l’Est, Bruno Mavungu a souligné que le discours en rapport avec la vérité des urnes que développe le M23, aujourd’hui ARC (Armée Révolutionnaire du Congo), ne crée aucun lien entre ce mouvement rebelle et l’UDPS.

Concernant le 14ème Sommet de la Francophonie, l’UDPS s’est réjouie de l’échange entre son président national et le président français François Hollande, qui a tourné autour de la nécessité d’imprimer un nouveau départ aux relations entre la France et l’Afrique.

Le Secrétaire général de l’UDPS estime que la fin de la France -Afrique annoncée par le président « normal » est le sens de la page du passé qu’il faut tourner pour regarder résolument vers l’avenir.

« Il ne s’agit pas d’un quelconque abandon du combat pour la vérité des urnes », a conclu Bruno Mavungu.


Publicité

AJOUTER UN COMMENTAIRE

REGLES D'UTILISATIONS DU FORUM
Publicité