L’Unesco promeut les valeurs de tolérance et de respect mutuel

Redigé par Jovin Ndayishimiye
Le 13 novembre 2012 à 12:19

A l’occasion de la Journée internationale de la tolérance, 16 novembre dernier, la Directrice générale de l’UNESCO, Irina Bokova, a émis un message de paix, de cohabitation pacifique entre les groupes sociaux différents. Ceci est une façon de rappeler aux dirigeants des pays et à leurs opposants politiques que la gestion démocratique de leurs sociétés exige que chaque partie comprenne l’autre, son adversaire et qu’il y ait un environnement propice au respect mutuel dans la différence et dans la quête pour (...)

A l’occasion de la Journée internationale de la tolérance, 16 novembre dernier, la Directrice générale de l’UNESCO, Irina Bokova, a émis un message de paix, de cohabitation pacifique entre les groupes sociaux différents. Ceci est une façon de rappeler aux dirigeants des pays et à leurs opposants politiques que la gestion démocratique de leurs sociétés exige que chaque partie comprenne l’autre, son adversaire et qu’il y ait un environnement propice au respect mutuel dans la différence et dans la quête pour le pouvoir.

Bien plus, faudrait-il que cette culture de la tolérance soit implantée à la base communautaire, que ce n’est qu’ainsi que la classe politique d’un pays donné pourra se conformer à cette culture de laquelle ladite classe puise sa légitimité. Ce message vaut particulièrement pour les pays de la région des Grands Lacs africains où on remarque la nécessité de cultiver ces valeurs de tolérance et de respect mutuels entre les groupes ethniques et les ambitieux politiques pressés par la soif d’accéder au pouvoir.

Pour elle, la différence ne doit pas être source de division, mais de force. Tel est le cœur de notre message à l’occasion de cette Journée internationale de la tolérance 2012.

Dans un monde en mutation rapide, dans des sociétés toujours plus diversifiées, chaque jour nous rappelle que la tolérance est une nécessité. Les liens entre les individus et les sociétés se sont multipliés et avec eux, les occasions de malentendus et les tensions. Avec la proximité grandissante, sont venues de nouvelles menaces exploitées par ceux qui cherchent à creuser les dissensions. À l’âge numérique, un simple clic sépare le local du planétaire, et cette nouvelle donne expose les sociétés à des risques inédits et imprévisibles.

Dans un tel contexte, l’appel à la tolérance n’a jamais été aussi urgent, alors que la tolérance demeure souvent incomprise.

La tolérance n’est pas l’indifférence aux autres. Elle n’est pas non plus l’acceptation sans réserve de toutes les croyances et de tous les comportements. La tolérance n’est pas le renoncement à nos convictions ni l’affaiblissement de notre détermination. La tolérance n’est pas la condescendance, elle ne signifie pas implicitement que notre opinion a plus de valeur que celle des autres. Elle n’est pas non plus une qualité innée que certains posséderaient quand d’autres en seraient dépourvus.

La tolérance est une marque d’humanité. Elle s’inspire des droits universels de l’homme et des libertés fondamentales. Elle pose la dignité d’autrui en fondement de notre dignité propre. La tolérance est un art à enrichir et cultiver. Elle ne doit jamais être tenue pour acquise, c’est un engagement à prendre et renouveler chaque jour.

La mission de l’UNESCO est de créer de la solidarité au-delà des frontières, de rassembler l’humanité au sein d’une même communauté, autour de valeurs communes. Par le biais de l’éducation, nous œuvrons à enseigner aux enfants la tolérance, la compréhension mutuelle et ce que signifie être des citoyens du monde. À cet égard, la nouvelle initiative « L’éducation avant tout » du Secrétaire général de l’ONU est importante. Nous protégeons le patrimoine et la diversité culturels en tant que sources d’un sentiment d’appartenance et passerelles de dialogue. Nous exploitons le pouvoir de la science pour que les bienfaits du progrès soient partagés entre toutes les sociétés humaines. Nous défendons la liberté d’expression pour permettre à chacun de parler et d’être entendu. Nous menons toutes ces actions pour aider les gens à vivre et surtout à prospérer ensemble.

La mondialisation ne doit pas simplement multiplier les contacts, elle doit également nous rendre plus humains, en particulier en période de crise économique, quand la haine est nourrie par l’injustice et attisée par l’ignorance. Nous devons inventer de nouvelles façons de renforcer les liens qui nous unissent. Nous devons nous tourner vers les jeunes, femmes et hommes, car ce sont eux qui portent le plus lourd fardeau du changement.

La tolérance est un moyen de désamorcer la peur, d’ouvrir le monde aux évolutions bénéfiques et de poser les fondements d’une paix durable. Tel est le message que veut délivrer l’UNESCO aujourd’hui.


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