Dans une note publiée ce jeudi 28 août, la Banque mondiale a revu à la baisse les prévisions de croissance du Rwanda pour l’année 2014, de 7,2 % à 5,7 %. Explications.
La Banque mondiale a revu à la baisse ses prévisions de croissance pour le Rwanda en 2014. Dans son communiqué publié ce jeudi 28 août, elle estime que le PIB du pays d’Afrique centrale devrait croître de 5,7 % en 2014, soit 1,5 point de moins que les 7,2 % de croissance annoncés par l’institution internationale en décembre 2013.
Cette révision reflète un retard des investissements de l’État dans l’énergie et le transport d’une part, et d’autre part un ralentissement des prêts consentis au secteur privé.
Avec cette rectification, la Banque mondiale adopte des prévisions de croissance plus proches du taux de 6 % prévu par le FMI et inscrit dans le budget 2014 du Rwanda . Dans son communiqué, l’institution basée à Washington, se veut néanmoins optimiste et estime que le pays a le potentiel pour croître de 6,6 % en 2015.
Transformation de l’économie
Elle encourage toutefois le pays à mettre davantage l’accent sur la transformation de son économie et à réduire sa dépendance à l’aide extérieure ainsi que la prépondérance du secteur public. Si le pays a enregistré entre 2006 et 2012 une croissance annuelle moyenne de 8,2 %, supérieure à celle de l’Afrique subsaharienne, le taux de croissance de son PIB en 2013 (4,6 %) est le plus faible que le pays ait connu en dix ans.
Cette chute, conséquence de la suspension en 2012 de l’aide au développement (qui représente 30 à 40 % du budget national) et de ses effets sur l’investissement public confirme le diagnostic de la Banque mondiale.
"Au cours des prochaines années, le Rwanda devra transformer son économie [...] pour la rendre plus autonome, plus portée par le secteur privé et sur les exportations", estime Toru Nishiuchi, un économiste de la Banque mondiale. Pour cela, Kigali devra s’attaquer "aux contraintes que font peser les difficultés d’accès à l’énergie et au transport sur l’investissement privé", poursuit-il. De même, "l’investissement public devrait servir de levier aux investissements privés dans le pays", conclut Toru Nishiuchi.
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