La commission électorale nationale indépendante (CENI) a annoncé jeudi le choix de l’opérateur sud africain, Waymark, pour établir un nouveau fichier électoral, alors que l’opposition guinéenne envisage d’organiser des séries de manifestations dans tout le pays pour réclamer un nouvel opérateur.

Ce choix a été validé lors d’une plénière au siège de l’institution électorale à la Camayenne au cours de laquelle neuf représentants de l’opposition guinéenne au sein de la CENI ont dénoncé un "manque de transparence" dans la gestion de leur institution.

Au lendemain de la présidentielle de 2010, le nouvel élu, Alpha Condé, a rejeté le fichier électoral élaboré par l’opérateur de saisie, SAGEM, qui a permis son élection.

Il a également fait venir la société sud-africaine, Waymarck, dans des conditions jugées opaques par les opposants, pour établir un nouveau fichier électoral, en prélude aux élections législatives, dont la date a été mainte fois reportée.

En réponse, l’opposition guinéenne a multiplié les manifestations pour exiger le vote de la diaspora, le départ de Wamarck et le choix consensuel d’un nouvel opérateur.

Après la recomposition plus ou moins paritaire de la commission électorale, celle-ci vient de choisir Waymarck, alors que beaucoup de rapports d’enquête l’incriminent.

L’opposition guinéenne menace de manifester dès lundi pour exiger le vote de la diaspora, le départ de Waymarck et le bon fonctionnement de la commission électorale.

Les futures élections législatives censées se tenir six mois après l’élection présidentielle de 2010, sont programmées, après deux reports successifs, au 12 mai prochain.