Elvis Nibomari
C’est la panique, l’angoisse, les bourses occidentales sont inquiètes. Le monde des affaires aux Etats-Unis et en Europe s’agite. Dans l’immédiat, le Rwanda se situe géographiquement et émotionnellement loin de ce climat, loin de tirer la sonnette d’alarme, apparemment.
Mercredi, à la fin de l’après-midi, au quartier général de la fédération du secteur privé (FSP) à Kigali, le monde des affaires célèbre.
A l’image de la clôture de l’Exposition 2011 ce mercredi soir, les chiffres sont en hausse. Participants, visiteurs, création d’emplois, ventes, etc. En un mot, c’est une autre exposition réussie, malgré les difficultés « mineures » de coupures de courant électrique et de vents de poussières excessifs.
La FSP peut se féliciter.
« Nous avons eu une augmentation de 13 % des visiteurs par rapport à l’Expo de l’année dernière », a déclaré, dans son discours, Faustin Niyonshuti représentant des investisseurs locaux.
« 83 % des exposants promettent de retourner l’année prochaine. », a-t-il ajouté.
Même, acheteurs et vendeurs assurent avoir réalisé de meilleures affaires, cette année.
Selon Liliane Umutesi, qui travaille pour une entreprise spécialisée dans la transformation et la vente du miel, l’Expo 2011 proposait des prix propices à la consommation.
« Cette fois, j’ai pu acheter beaucoup d’articles aux exposants étrangers, qui proposaient des prix plus bas », dit-elle.
A l’heure actuelle, au niveau d’un secteur privé en expansion, les affaires marchent. Cependant, une crise mondiale se pointe à l’horizon. Elle pourrait porter préjudice à l’économie car le Rwanda n’est pas une enclave économique.
Les échanges commerciaux avec les partenaires étrangers pourraient rapporter, au budget, une maigre fortune.
L’Agence Rwandaise en charge de la promotion de l’investissement (RDB, sigle en anglais) aura du mal à convaincre des investisseurs occidentaux, touchés par la crise, à placer leurs capitaux privés au Rwanda, malgré la souplesse de la législation réglant la création d’entreprise.
Certaines grandes économies pourraient manquer d’honorer leurs engagements envers les pays encore en voie de développement.
Une partie de l’aide au développement pourrait aussi trainer, voire disparaître.
La banque centrale devra veiller aux pratiques des banques commerciales et le pays devra bien cibler ses priorités.
Encore une fois, se profile à l’horizon une crise que les Rwandais et leurs voisins n’ont pas créée, mais qu’ils doivent savoir supporter, chaque fois. Ils ont déjà surmonté la crise de 2008. Les crises se suivent mais ne se ressemblent toujours pas.
Certes, les plus initiés aux fluctuations économiques préconisent d’éviter la « panique », mais de « de suivre l’affaire, de près ».
Photo : Les ministres du commerce et du travail, respectivement F. Kanimba (à droite) et A. Murekezi (à gauche), en tant qu’invités d’honneurs, entourent l’entrepreneur, F. Mbundu, lors de la remise des récompenses aux meilleurs exposants 2011.
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