La commerçante Uwamwezi, onze ans durant, interdite de voir son fils jusqu’à sa mort

Redigé par IGIHE
Le 11 août 2017 à 02:05

Une commerçante de Kigali Josephine Uwamwezi connue sous le sobriquet de “Nyiragasazi” est plongée dans une profonde tristesse causée par la mort de son fils cadet Fabrice Felice Ranghella, 25 ans, survenue le 11 juillet 2017.
La cause de la tristesse ?
La mère n’a pas vu son fils cadet depuis onze en 2006, date à laquelle le tribunal a prononcé le jugement de divorce consommé de son mari italien Joseph Ranghella, ingénieur en construction routière, la cour ayant décidé que la garde des 3 (...)

Une commerçante de Kigali Josephine Uwamwezi connue sous le sobriquet de “Nyiragasazi” est plongée dans une profonde tristesse causée par la mort de son fils cadet Fabrice Felice Ranghella, 25 ans, survenue le 11 juillet 2017.


La cause de la tristesse ?

La mère n’a pas vu son fils cadet depuis onze en 2006, date à laquelle le tribunal a prononcé le jugement de divorce consommé de son mari italien Joseph Ranghella, ingénieur en construction routière, la cour ayant décidé que la garde des 3 enfants qu’ils ont eu ensemble revenait au mari.

"Après le prononcé de jugement en 2006, mon ex-mari a déménagé de notre résidence de Kacyiru. Il a pris avec lui Fabrice Félice Ranghella qui avait alors 14 ans et Charles Ranghella, 18 ans. Notre fille ainée Barbara Ranghella, quant à elle, poursuivait ses études en Grande Bretagne. Fabrice, notre cadet, poursuivait ses études au Green Hills de Nyarutarama. J’étais peinée car un jour où je suis allée à son école lui rendre visite pour m’enquérir de son état de santé, l’enfant a appelé son père pour dénoncer ma présence. Il n’a même pas daigné me donner sa main pour me saluer. Tout compte fait, mon ex-mari avait tout fait pour corrompre moralement nos enfants afin qu’ils me haissent", a confié Josephine les larmes coulant sur ses joues.

La mère tout en larmes accompagnées de hoquets confie à Igihe que depuis ce jour-là, elle n’a plus revu son fils jusque, onze ans plus tard, en ce 6 juillet 2017, elle a appris sa mort en Italie.

Selon ses dires, il était difficile de retracer la résidence de son ex-mari pour visiter les enfants surtout que ce dernier était très mobile, de chantier routier à tel autre, d’un pays à l’autre au gré des contrats signés. "Toutes les fois que j’ai répéré une de ses résidences, j’ai été interdite d’y entrer par ses gardiens de maison",a-t-elle ajouté disant se désoler de ne pas avoir les nouvelles de ses enfants.

Feu Felice Fabrice Ranghella, mort non encore élucidée

A l’annonce de la triste nouvelle de la mort de son fils cadet, la mère Josephine Uwamwezi a pris un avion pour Rome et, arrivée, elle s’est dirigée vers le domicile du petit frère de son ex-mari, histoire d’éviter d’être refoulée dans la rue si elle s’était dirigée à la résidence de Joseph Ranghella.

Uwamwezi raconte qu’elle a été accueillie à la porte par son ex-mari qui l’a méchamment refoulée dans la rue lui disant d’aller voir son fils à la morgue de l’hôpital sans préciser de quel hôpital dans la grande Rome il s’agissait. Il ne lui même pas dit la cause de la mort. Elle appredra plus tard de sa fille Barbara que son fils se sera suicidé.

"Tout le temps que j’ai passé à Rome en attendant le jour des funérailles, j’ai prié le personnel médical de l’hôpital pour que je vois pour la dernière fois le corps de mon fils. Pour toute réponse, on me disait qu’il est impossible de le voir car l’autopsie pratiquée sur lui l’a rendu méconnaissable. Mais je savais que mon ex-mari leur avait formellement interdit de me montrer le corps de mon fils. N’y tenant pas, un médecin a daigné répondre à ma requête. Il m’a montré la partie supérieure de mon fils avant de l’enfermer pour de bon dans le cercueil", a dit la mère Josephine pleurant à chaudes larmes.

Les obsèques
Elle s’est engagée à informer tous les anciens amis de Fabrice ayant fait le Green Hills de Kigali et dans les écoles de Kampala qu’il a fréquentées.

"Il faut qu’ils soient informés pour qu’ils ne continuent pas à le chercher sur les réseaux sociaux", a-t-elle dit.

Mais elle doute toujours sur la vraie cause de sa mort.

"Mon ex-mari ne veut pas me montrer les documents médicaux attestant la cause de la mort de mon enfant. Il se cache derrière le fait que l’hôpital ne les lui a pas encore remis. Or cela est invraisemblable surtout que les services hospitaliers sont rapides en Occident", a-t-elle confié doutant de son ex-mari.

Le Père Joseph Ranghella et ex-mari de Uwamwezi : Ne dit pas la réelle cause de la mort de Fabrice. Le certificat de mort n’est pas divulgué

"Seulement, je ne perds rien à attendre", a-t-elle dit décidée qu’elle est de saisir les tribunaux contre son ex-mari pour qu’elle sache la cause exacte de la mort de son fils cadet Félice Ranghella, né le 27 mai 1992, ayant étudié au Green Hills de Nyarutarama/Kigali-Rwanda et à Kampala-Uganda.

"Il se préparait à entreprendre son cursus universitaire quand il est mort", a indiqué avec dépit la mère Josephine Uwamwezi qui sent une grande amertume pour avoir été interdite par son ex-mari de visiter ses enfants.


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