Les audiences de confirmation des charges portées contre Laurent Gbagbo débuteront mardi après-midi devant la Cour pénale internationale (CPI).

Laurent Gbagbo, le 5 décembre 2011, lors de sa première apparition devant la Cour Pénale Internationale
L’ancien président ivoirien est poursuivi pour crimes contre l’humanité commis lors des violences qui avaient suivi l’élection présidentielle de novembre 2010.
L’actuel chef de l’Etat, Alassane Ouattara, avait été déclaré vainqueur du scrutin par une commission mise sur pied par la communauté internationale.
Un résultat contesté par le président sortant Laurent Gbagbo.
Au terme de ces huit jours d’audience, les juges entreront en délibéré et devront décider, dans les prochaines semaines, de renvoyer, ou non, l’ancien chef d’Etat en procès.
Au cours des dix prochains jours, le procureur va devoir démontrer qu’il détient les preuves selon lesquelles Laurent Gbagbo aurait mis en œuvre une politique criminelle dans l’objectif ultime de rester au pouvoir.
Selon la thèse de l’accusation, les forces pro-Gbagbo auraient ciblé les partisans de son rival, Alassane Ouattara lors des violences post-électorales qui, selon l’ONU, avaient fait près de 3000 morts.
Pour étayer sa thèse, le procureur compte s’appuyer sur quatre événements majeurs, dont la répression de la manifestation devant la télévision ivoirienne quelques jours après le scrutin présidentiel contesté de novembre 2010.
Il évoquera aussi des meurtres et viols commis en mars 2011 à Abobo, quartier du nord d’Abidjan et à Yopougon, au lendemain de l’arrestation de Laurent Gbagbo par les forces d’Alassane Ouattara, soutenues par l’armée française.
Selon l’accusation, Laurent Gbagbo aurait fomenté les crimes avec ses proches, dont sa femme, Simone Gbagbo, aujourd’hui incarcérée en Côte d’Ivoire et contre laquelle la Cour a émis un mandat d’arrêt il y a un an.
Un mandat qu’Abidjan n’a toujours pas exécuté.
En s’attaquant à Laurent Gbagbo, le procureur cible aussi le leader des Jeunes Patriotes, Charles Blé Goudé, lui aussi incarcéré en Côte d’Ivoire depuis janvier.
A l’ouverture de l’audience, la défense devrait plaider l’incompétence de la Cour.
Les avocats de l’ex chef d’Etat rappellent que la CPI n’intervient que lorsqu’un Etat n’a pas la volonté ou les moyens de tenir un procès, ce qui n’est pas le cas de la Côte d’Ivoire.
Ils estiment que la Cour est donc incompétente et que dès lors, Laurent Gbagbo devrait être libéré.
La libération immédiate de l’ex président, c’est aussi ce que demanderont ses partisans, qui prévoient de manifester en marge des audiences.
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