L’ex- sénateur Anastase Nzirasanaho a déclaré que la peine de Prison à vie avec isolement qu’il vient d’écoper ce 20 mars par la Cour de Grande Instance de Nyamirambo est injuste parce qu’elle s’est basée sur le crime de distribution d’armes, crime abandonné par les témoins à la fois des victimes et des criminels de génocide, que par conséquent il fera appel.

A la question de l’arme transportée à Mataba, dans l’actuel district de Gakenke, il rejette cette responsabilité à un certain Fabien Neretse qui était chef des Interahamwe de cette région. Ceci est attesté par différents témoins y compris les rescapés de cette région en question.

« Je fais immédiatement appel. Je suis accusé d’avoir tué 8 tutsi, or leurs vrais criminels sont passés aux aveux de culpabilité et ils ont demandé pardon. Les uns participent aux TIG (Travaux d’Intérêt Général), d’autres sont maintenant libres et d’autres sont toujours en prison », a-t-il dit.

Parmi ceux qui le déculpabilisent, il y a Ngendabamikwa, actuellement astreint aux TIG et Nshakabatenda. Puis Isaac Twagiramungu qui au départ l’a accusé pour finalement retirer ses accusations devant le juge.

Nzirasanaho a été lavé de l’accusation de responsabilité dans l’assassinat de Gafaranga qui était son voisin durant le génocide.

Dans son entretien avec IGIHE, il avance qu’au cours de son procès, une certaine corruption qui ne dit pas son nom a fonctionné, donnée par la famille de Neretse vit en France.

Il avance des preuves d’un document sonore fourni à la cour par un certain Ignace Nsabimana montrant un complot ourdi par un certain Alexis Niyimpaye et tout un groupe.

Nzirasanaho ne comprend pas comment le dossier de Neretse sur qui pesaient de forts soupçons de crimes de génocide commis dans la région soit vide. Il rejette le tort au juge qui n’a pas exploré toutes les avenues alors que les citoyens ont bel et bien témoigné de tout.

L’ex- Sénateur vient de terminer son procès libre et vacant à ses occupations quotidiennes. Le tribunal de Grande Instance de Nyarugenge l’avait lavé de tout soupçon pour de présumés crimes de génocide qu’il aurait commis dans la ville de Kigali dont la part de responsabilité dans l’assassinat-lynchage du Dr Gafaranga, figure éminente du PSD (Parti Socio Démocrate). Pour l’immédiat, le Tribunal de Grande Instance de Nyamirambo juge les présumés crimes qu’il aurait commis à Gakenke dont le transport de l’arme ayant servi à tuer dix tutsi pendant le génocide de’Avril-Juin 1994.