L’ancien vice-président de la République, Frédéric Bamvuginyumvira, a comparu ce 13 décembre 2013 au tribunal près la cour anti-corruption. Accompagné par ses deux avocats, Bamvuginyumvira a passé 3 heures d’audition. A la sortie, les avocats de la défense espère que les juges qui se chargent de cette affaire vont pencher du côté de la vérité.

Frédéric Bamvuginyumvira

C’est dans la matinée de ce vendredi 13 décembre 2013, après trois jours passés dans la prison centrale de Mpimba, que Frédéric Bamvuginyumvira a comparu devant le tribunal près la cour anti-corruption. Le procureur a rappelé en détails sur quoi Bamvuginyumvira est poursuivi. Il a relevé « la tentative de corruption » après que Bamvuginyumvira soit blanchi, il y a peu, d’adultère. Pour Maître Fabien Segatwa, un des avocats de la défense, la cour devrait libérer Frédéric Bamvuginyumvira parce qu’il a été arrêté arbitrairement. De plus, continu Fabien Segatwa, la faute pour laquelle son client est poursuivi ne lui vaut pas l’emprisonnement. Cet avocat de la défense indique que même si Bamvuginyumvira était reconnu coupable de tentative de corruption, la loi dit qu’il serait infligé une amande allant de 20 mille à 100 mille francs.

Maître Segatwa Fabien, avocat de Frédéric Bamvuginyumvira

Le juge a également écouté Madame Joséphine Nzeyimana qui a été arrêtée avec Frédéric Bamvuginyumvira. Jusque-là les preuves présentées contre Bamvuginyumvira sont des photos, lesquelles, Maître Fabien Segatwa trouve insuffisante pour incriminer son client. Celui-ci demande d’ailleurs que ceux qui disent avoir été témoin de cette tentative de corruption puissent venir expliquer comment la corruption peut se donner sous la prise des photos.

Maître Segatwa Fabien espère que le juge va faire recours aux pouvoir que lui reconnait la loi pour montrer qu’il est le défenseur et galant de la loi en blanchissant Frédéric Bamvuginyumvira, ou bien lui laisser continuer à comparaître sous liberté conditionnelle.

Frédéric Bamvuginyumvira et Léonce Ngendakumana

Vous serez qu’à cette date même de comparution de Bamvuginyumvira, le Bureau de l’ONU chargé des questions de droit de l’Homme au Burundi a sorti un communiqué où il indique que l’emprisonnement du vice-président du parti Sahwanya FRODEBU, Frédéric Bamvuginyumvira, qui fut ancien vice-président de la République du Burundi et député, tombe au moment où il devrait y avoir une entente parmi les politiciens pour bien préparer les élections de 2013.