400 soldats supplémentaires rejoindront bientôt les rangs de l’opération Sangaris. La France a décidé ce vendredi de muscler ses effectifs, portant le nombre de soldats français à 2000 hommes en Centrafrique.

Cette décision, prise à l’issue d’un conseil de défense restreint, qui se tenait ce jour à l’Elysée, répond au chaos qui règne dans ce pays enclavé d’Afrique centrale.
Depuis les débuts de l’opération Sangaris, le 5 décembre dernier, les combats continuent d’ensanglanter le pays, notamment à l’ouest du pays.

Mercredi, Amnesty International a dénoncé un nettoyage ethnique et un exode des musulmans, devenus la cibles des anti-balaka, milices chrétiennes. Ce jeudi, un charnier de 13 cadavres, a été découvert à proximité de la capitale Bangui, dans un camp des ex-Séléka, coalition rebelle musulmane. Le spectre d’une partition entre chrétiens et musulmans menace le pays. Une option que refuse catégoriquement Paris. Selon le ministère de la Défense, « la force française a intensifié cette dernière semaine son action en province ».

Cinq pays européens au chevet de la France

En alerte, François Hollande avait déjà appelé jeudi le secrétaire général des Nations unies Ban Ki-Moon à « accélérer la préparation d’une opération de maintien de la paix » de l’ONU en Centrafrique, lors d’un entretien téléphonique. La France, qui combat aux côtés de la Misca, force africaine de 6000 hommes, est également en attente de renforts européens.

Un nombre plus important que prévu de pays de l’UE pourraient par ailleurs envoyer des soldats dans le cadre de l’opération militaire Sangaris. Parmi eux la Roumanie, l’Estonie, la Lettonie, l’Espagne, le Portugal et la Pologne. Au total, l’opération pourrait comporter 900 militaires, selon le site de défense Bruxelles 2.

Source : Le Parisien