Suite à la condamnation de six étudiants prodémocratie, la France et la Belgique ont demandé d’un ton ferme aux dirigeants de la RD Congo de respecter la liberté d’expression et de garantir un débat démocratique "serein".
« Nous appelons les autorités congolaises à respecter les libertés fondamentales, conformément aux engagements internationaux que la République démocratique du Congo a souscrits », a déclaré le ministère français des Affaires étrangères, dans un communiqué daté du 25 février.
À l’approche d’élections, il est essentiel que la société civile puisse prendre part au débat
Un rappel à l’ordre justifié, explique le texte, par « les condamnations à des peines de prison ferme de six défenseurs des droits de l’homme ». « À l’approche d’échéances électorales majeures, conformément à la Constitution, il est essentiel que la société civile puisse prendre part à un débat démocratique serein et que les responsables politiques ne subissent pas d’entraves dans leurs activités », souligne la déclaration du ministère français des Affaires étrangères.
Des préoccupations partagées par son homologue belge. »Pour la Belgique, l’expression libre d’opinions divergentes est une condition nécessaire à l’avènement d’un dialogue permettant d’avancer sur la voie d’élections apaisées », renchérit le communiqué du ministère belge des Affaires étrangères qui insiste sur le fait que ces six étudiants « militaient pacifiquement au sein d’un mouvement citoyen ».
Six étudiants de la Lucha condamnés à deux ans de prison ferme
Tous sont membres du mouvement citoyen Lutte pour le changement (Lucha). Ils ont été condamnés mercredi par le Tribunal de grande instance de Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu, dans l’est de la RD Congo, à deux ans de prison ferme pour « incitation à la révolte » a indiqué à l’AFP leur avocat.
Ils avaient été arrêtés le 16 février dernier, décrété « journée ville morte » par plusieurs regroupements politiques et des organisations de la société civile, appartenant pour la plupart au Front citoyen 2016, pour dire non au « glissement » du calendrier électoral.Deux autres membres de Lucha ont été arrêtés à Kinshasa, selon leur avocat.
En visite à Kinshasa le jour-même, le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, s’était dit lui aussi préoccupé par « les restrictions croissantes de l’espace démocratique, visant notamment les membres de l’opposition, des médias et de la société civile ».
Avec jeuneafrique.com
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