Le non paiement de leurs contributions par certains pays à l’Organisation des Nations Unies(ONU), a fait que l’institution onusienne ne puisse rétribuer le Rwanda à hauteur de 37 millions de dollars pour son implication dans les missions de maintient de la paix, rapporte le site « Inner City Press. »

Comme c’est dans les habitudes au palais de verres, l’audit des finances de l’ONU est suivi de la publication de ses débiteurs ou redevables. L’auditeur Yukio Takasu a ainsi divulgué la liste des deux plus grands pays débiteurs.
Ce sont donc les Etats Unis qui sont premier de ce hit-parade des mauvais payeurs, soit avec une dette estimée à 795 millions de dollars américains, talonné par le Brésil, qui doit 75 millions de dollars américains à l’ONU, nous révèle « Inner City Press. »
Cette situation a soulevé des interrogations, au vu de l’influence dont jouissent ces pays à l’assemblée générale de l’organisation, à l’aune de celle de Septembre au cours de laquelle les deux pays pesaient de tous leurs poids pour faire pencher la balance selon leurs positions.

En effet, les observateurs se demandent si le droit ou la considération de l’opinion émise appartiennent en premier lieu au mauvais ou au bon payeur ?
L’auditeur Takasu démontre en outre dans son travail la baisse des contributions aux travaux de maintient de la paix, depuis que Hervé Ladsous, est au Secrétariat général adjoint aux opérations de maintien de la paix de l’ONU.

Vers la fin 2012, les contributions par pays impayées cumulées étaient de l’ordre de 2,1 milliards $ US, et qu’elles caracolent aujourd’hui à 3,4 milliards $ US.
Le journaliste Matthew Lee, auteur de l’article sur « Inner City Press. » est à couteaux tirés avec M. Ladsous, et s’interroge dans son papier si ce mauvais paiement n’est pas une cause à effet de la perte de confiance des pays contributeurs envers le Secrétare général adjoint aux opérations de maintien de la paix de l’ONU.
L’inimitié entre les deux hommes date de 2011 lors l’entrée en poste du Français. Le journaliste lui confia lors d’une interview qu’il avait des preuves de sa collaboration avec le gouvernement génocidaire du Rwanda, et que c’est lui-même qui a sollicité l’asile de celui-ci auprès du Zaïre.
Et ici Matthew Lee monte au créneau dans son article, se demandant s’il n’y a pas anguille sous roche derrière la dette que l’ONU doit au Rwanda, allusion faite au Secrétaire-adjoint au maintient de la paix, il donne sa langue au chat, et laisse cogiter ses lecteurs.
D’autres pays contributeurs en troupes aux programmes onusien de maintient de la paix comme l’Inde, l’Ethiopie, le Bangladesh ou le Pakistan réclament respectivement aux Nations Unies : 80, 54, 50 et 49 millions de dollars US.