La justice américaine du New Hampshire prépare un second procès où comparaîtra une femme résidant à Manchester pour avoir menti à la cour pour son présumé rôle dans le génocide des Batutsi du Rwanda d’avril 1994.
Munyenyezi Beatrice, 43 ans, dont le mari n’est autre que le chef de la tristement célèbre milice Interahamwe dans la préfecture de Butare (Ville universitaire du Sud du Rwanda), Arsène Shalom Ntahobali, aurait menti n’avoir pas participé au génocide des Batutsi de 1994. Elle l’a fait alors qu’elle voulait se voir octroyer la nationalité américaine.
Un service d’interprétariat jugé insatisfaisant profite à l’accusée
La justice américaine la poursuit pour avoir ordonné aux tueurs Interahamwe de violer des femmes tutsies et d’avoir tué des tutsi et des hutu qui s’étaient désolidarisés de ce macabre projet.

Béatrice Munyenyezi a demandé la nationalité américaine
Le journal Concord Monitor rapporte que le procureur la poursuit pour avoir fait de fausses dépositions aux fins d’obtenir un document lui permettant d’entrer sur le territoire britannique en 1995.
Ce document montrait qu’elle n’avait joué aucun rôle dans le génocide. Pourtant il y a des évidences qui prouvent le contraire, rapporte le journal.
Le même document lui a permis d’obtenir la nationalité américaine en 2003. Peu après le Parquet judiciaire a montré que la femme a menti et l’instruction du dossier a commencé pour vérifier la véracité des crimes qu’elle aurait commis.
L’année 2012 s’est achevée alors que son procès était reporté parce que la Cour avait jugé que les témoins à charge n’avaient pas bien compris les questions qui leur ont été posées au cours de l’instruction du dossier. Les lacunes constatées étaient du côté du service de traduction.
Le Parquet judiciaire britannique n’a pas voulu réagir sur les conclusions de la cour qui se basaient sur les témoins rwandais. Il a, pour l’appel qui commencera en février 2013, adopté une autre procédure judiciaire, rapporte le journal.
Le juriste Mark Howard qui affirme avoir vu la liste des témoins à charge qui comparaîtront devant la Cour d’appel dit que la plupart d’entre eux sont nouveaux.
Au nombre de ceux-ci, il y a ceux qui servent la peine de prison pour avoir violé des femmes durant le génocide des tutsi de 1994 avant de les tuer et pour avoir battu à mort d’autres.
Un mari et une belle-mere servant la peine de perpétuité du TPIR
L’agence AP/Associated Press rapporte qu’un juge de siège pour procès Munyenyezi lui a déclaré qu’aucun membre des 12 jurés n’affirme que Munyenyezi aurait joué un rôle dans le génocide mais que par contre 10 sur les 12 affirment qu’elle a menti pour se faire délivrer le document qui lui a permis d’obtenir la nationalité américaine.

Arsène Ntahobali, mari de Béatrice ; écope la perpétuité en isolement par le TPIR-Arusha
Le Mari de Munyenyezi, Arsène Shalom Ntahobari, reconnu chef des Interahamwe à Butare, ville universitaire du Sud du Rwanda, tout autant que la mère de ce dernier, Pauline Nyiramasuhuko, tous deux ont été jugés par le TPIR Arusha dans le cadre du Procès de Butare et emprisonnés à vie.

Nyiramasuhuko reconnue par le TPIR pour incitation aux viols de femmes tutsi
La belle-mère de Munyenyezi, Pauline Nyiramasuhuko, alors ministre de la Promotion féminine, a été confirmée dans le crime d’incitation des Interahamwe à commettre des viols collectifs sur des femmes tutsi dans la circonscription de la ville de Butare.
AJOUTER UN COMMENTAIRE
REGLES D'UTILISATIONS DU FORUM
Ne vous eloignez pas du sujet de discussion; Les insultes,difamations,publicité et ségregations de tous genres ne sont pas tolerées Si vous souhaitez suivre le cours des discussions en cours fournissez une addresse email valide.
Votre commentaire apparaitra apre`s moderation par l'équipe d' IGIHE.com En cas de non respect d'une ou plusieurs des regles d'utilisation si dessus, le commentaire sera supprimer. Merci!