Le porte parole de la police nationale Superintendant Theos Badege assure que l’état de santé d’Eric Nshimiyimana est stable. Ce membre du Parti Social Imberakuri a été abattu jeudi soir par un homme en uniforme de police après avoir résisté d’être fouillé selon Badege.
Un témoin oculaire qui se présente au nom de Désiré uniquement à cause de la sensibilité de l’affaire raconte une autre version des faits.

« Je peux vous assurer que j’ai vu un homme sur une moto s’arrêter près de Nshimiyimana et lui a tiré dans la poitrine. Par après, il a pressé son revolver contre la paume de sa main s’est tiré lui aussi peut être pour simuler une fusillade. Je ne peux rien dire de plus », coupe le témoin.

Toutefois, Sup. Badege conteste le récit de ce témoin oculaire. « Il est entrain de mentir, dit-il, d’après les informations que j’ai, un résident du quartier Gikondo à Sodoma a alerté la police que Nshimiyimana transportait des choses illégales dans son sac »

Selon Badege, la bagarre dégénère au moment où le policier descend de la moto et tente d’arrêter Nshimiyimana. « Il a résisté lorsque le policier a pointé un pistolet sur lui. C’est à travers ce bras de fer que le policier a tiré une balle qui a traversé sa main et est allé directement dans la poitrine de Nshimiyimana » décrit-il.

Eric Nshimiyimana est un membre du PS Imberakuri, un parti politique qui se veut de l’opposition. La police affirme qu’il était en en possession d’un pistolet et de douze balles. Actuellement, Nshimiyimana se trouve à l’hôpital de la police de Kacyiru. Seuls les membres de sa famille sont autorisés à le voir, contrairement aux journalistes et collègues de son parti. La police poursuit son enquête.

Les choses ne sont pas encore claires dans le scenario Nshimiyimana. Certains partis politiques qui se considèrent de l’opposition ont protesté contre cette fusillade. Le FDU Ikingi a hier publié un communiqué condamnant en même temps le tir et le gouvernement qui utiliserait ses organes pour intimider les gens.

Uwizeye Immaculée secrétaire général du PS Imberakuri assure que le parti est entrain de chercher un soutien international afin de poursuivre le gouvernement sur cette affaire de tir. Car, dit elle, l’opposition es faible face au gouvernement. « Vous voyez au Rwanda, l’opposition est comme un chat. Nous ne pouvons pas lutter avec le gouvernement, qui est un léopard c’est pourquoi nous cherchons un soutien de l’extérieur ». Sans divulguer l’identité des personnes qui ont manifesté leur intérêt à aider son parti, elle assure que « c’est la justice qui prévaudra ».

Supt. Badege reconnait qu’il vaudrait mieux que les partis de l’opposition poursuivent le gouvernement s’ils le veulent. Ils les accusent toutefois de détruire l’image de la police en envoyant des informations « trompeuses à certains médias internationaux reconnu pour leur couverture négative à propos des progrès du Rwanda ».

Enfin, le porte parole de la police ne comprend pas pourquoi ces partis politiques « exagère cette affaire » car selon lui la plupart des partis qui se disent de l’opposition sont associés à des groupes terroristes et à des crimes similaires.
« Victoire Ingabire (Presidente de FDU Inkingi, NDLR) n’est-elle pas en justice pour un cas similaire ? », interroge Badege.

Photo : Eric Nshimiyimana membre du PS Imberakuri actuellement sous traitement à l’Hôpital de la Police de Kacyiru.