En passant de 14% de femmes dans le corps de police, il y a deux ans à 20 % cette année, la Police Nationale a recruté plus femmes dans le but d’accélérer la lutte contre les violences sexuelles, annonce faite lors de la cinquième convention des femmes policières ce lundi 24 mars à Kigali.

« Nous nous sommes engagées à prévenir toute sorte de crimes, surtout de crimes sexuelles à l’égard des femmes », a dit SSP Rose Muhisoni, Directrice de l’Unité de Lutte contre les Violences Sexuelles et chargée de la Protection des Mineurs.

Au Rwanda, les hommes composent la majorité de ceux qui commettent des crimes sexuels enregistrés au niveau des stations de police à travers le pays. L’historique domination masculine des forces de l’ordre et la traditionnelle mise à l’écart des femmes avaient relégué la question des violences sexuelles au second plan des priorités.

Depuis près de 20 ans maintenant, le vent du changement a soufflé car la Police Nationale ambitionne avoir, au minimum, 30 % des femmes policières en 2016. Les conventions de policières, initiées en 2009, sont devenues un rendez-vous de débat sur la lutte contre les violences sexuelles, surtout contre les femmes.

Cette année, elles étaient 1200 à se réunir à l’AUCA, Adventist University of Central Africa (Université Adventiste d’Afrique Centrale).

Autre que les questions d’ordre professionnelles, la convention porte, également, sur l’amélioration des conditions familiales d’une femme policière.

Bien que la Police Nationale intègre graduellement les femmes au sein de ses rangs, elle se veut toujours disciplinée, organisée et serviable une réputation construite avec tant d’années de persévérance et de résilience rappelle le Chef de la Police Nationale, IGP Emmanuel K Gasana.

« Eloignez-vous des actes qui peuvent compromettre votre estime et celle de la police que vous représentez, maintenez la discipline, l’intégrité et le respect envers vos supérieurs », a ordonné le Chef de la Police en clôture de la convention.