SSP Afrika a fait ces déclarations ce dimanche 22 avril 2018 au cours d’une rencontre organisée par une ONG Fondation Mohamed VI des Oulémas Africains à Kigali.

Dans sa communication, l’Officier de Police Rwandaise a montré que les idéologies extrêmistes ne sont pas nouvelles au Rwanda . Il a cité entre autre l’irruption du génocide perpétré contre les Tutsi en 1994.

"Le Gouvernement rwandais actuel mis en place après 1994 a mis beaucoup d’efforts dans l’éducation pour éradiquer tous les extrémismes possibles dans la conscience des citoyens rwandais", a dit Afrika marquant ainsi qu’il y a une tolérance zéro contre tuoute idéologie extrêmiste.

"Nous avons observé la venue de différentes confessions religieuses et églises y compris celles qui interdisaient à leurs membres de prendre leurs cartes d’identité et d’autres qui interdisaient aux fermiers de traire leurs vaches pour boire ou vendre le lait. Il y a eu d’autres églises qui ordonnaient à leurs membres de détruire leurs champs de cultures (...) Il nous était difficile de tolérer de telles croyances. Beaucoup d’agents des organes de sécurité étaient très désagréablement surpris par ces croyances. En 2015, de telles croyances ont commencé à être sérieusement découragées au point que les gens qui les véhiculaient se sont dit que le théâtre rwandais n’est pas propice à ces hérésies et ils ont migré vers la RDC", a dit l’Officier indiquant en passant que la loi s’est appliquée avec sa sévérité à ces colporteurs de croyances rétrogrades.

Sheikh Sindayigaya Moussa, le directeur de la Fondation des Oulémas africains, a, quant à lui, dit que certains jeunes gens assidus internautes ont mal interprêté les informations qu’ils ont surfé sur le net et sont tombés dans les extrémismes. "Nous les sensibilisons à bien analyser le contenu d’internet pour ne pas tomber dans les idéologies négatives", a-t-il dit se pressant d’inviter l’opinion publique rwandaise à ne pas confondre le terrorisme avec les préceptes enseignés par l’Islam.

"Chaque religion peut être instrumentalisée par des groupes extrémistes, terroristes partout dans le monde", a-t-il dit montrant que les terroriste en terre d’Islam se réclament de la guerre sainte pour gagner beaucoup d’adeptes.

L’Evêque John Rucyahana, Président de la Commission Unité et Réconciliation, a suggéré que toutes les églises qui s’implantent dans le pays privilégient la culture nationale dans leur quête religieuse car, a-t-il dit, "la culture rwandaise véhicule des liens de fraternité entre Rwandais comme socle social, et partant, elle peut aider les enseignements et préceptes religieux divers à faire comprendre que leurs fidèles respectifs ne peuvent pas se prendre pour des ennemis.

SSP Sendahangarwa a révélé qu’à ce jour seuls 46 dossiers judiciaires instruits visent la répression du crime de terrorisme au Rwanda.

Si au Rwanda, il n’y a pas eu de crimes patents de terrorisme jusqu’à ce jour, ces derniers ont, dans certains espaces africains, emporté 632 citoyens africains et occasionné 535 blessés. Ils sont par contre 8167 à avoir été victimes de ce terrorisme et 8140 blessés de par le monde.

Sheikh Moussa Sindayigaya, Président de la Fondation Mohamed VI des Oulémas Africains-Rwanda

Une des Dirigeants de la Fondation Mohamed VI des Oulémas Africains participant à la rencontre de Kigali

SSP Afrika Sendahangarwa, Directeur de Département de Répression des crimes de terrorisme près la Police Nationale Rwandaise