Depuis le 1er janvier 2018, tous les visiteurs au Rwanda ont commencé à obtenir un visa de 30 jours à leur arrivée sans demande préalable.
Dans le cadre d’un débat organisé cette semaine par l’Institut de recherche et de dialogue pour la paix (IRDP), basé à Kigali, en partenariat avec la Friedrich-Ebert Stiftung Rwanda, des Experts d’organisations gouvernementales et non gouvernementales ont examiné pourquoi il était important de mettre en place une société ouverte.
Reconnaissant que les mouvements migratoires existent partout dans le monde, ils ont examiné la manière dont ils peuvent être gérés et ce qu’il faudrait faire pour assurer une intégration réussie des réfugiés.
Le Dr. Pierre Claver Rutayisire, Expert en Démographie et Conférencier en migration et mobilité spatiale au Centre africain d’excellence en data science, était l’un des principaux orateurs. Il a examiné les politiques de migration des pays africains, en soulignant la nécessité pour eux d’élaborer des politiques d’ouverture.
« Pour aller au Malawi, par exemple, vous avez besoin d’un visa et vous ne pouvez pas l’obtenir à votre arrivée. Vous ne pouvez pas non plus partir d’ici avec. Vous devez trouver quelqu’un au Malawi pour vous inviter ou en faire la demande pour vous, pour le recevoir enfin à l’aéroport. C’est le même cas pour la Tunisie. On se demande alors pourquoi”, s’est-il demandé.
Pour lui, la politique du Rwanda en matière de visas ouverts est une bonne chose, malgré le fait que les gens puissent associer le visa ouvert à l’insécurité, en particulier en ce qui concerne la menace terroriste internationale.
Cependant, notant que le Rwanda n’a pas enregistré de cas de terrorisme international du fait de sa politique de visas ouverts, Rutayisire estime que cette politique ne pose aucun problème sécuritaire.
JakobPreuss, un réalisateur de documentaires allemand, était également l’un des orateurs. Preuss est connu pour « Quand Paul est venu sur la mer », un documentaire présentant la vie d’un migrant camerounais et la façon dont il s’est battu à travers le désert du Sahara jusqu’à la côte marocaine, pour finalement se rendre en Europe.
Preuss soutient la positivité de la migration. Il a donné un exemple des effets économiques de la migration sous la forme de sociétés en cours de diversification et de transfert de connaissances.
"Il est dans l’intérêt d’un pays d’autoriser la migration dans les deux sens", a-t-il déclaré.
« La migration est bénéfique pour les deux côtés. Les sociétés se diversifient en recevant les migrants. Regardez l’exemple des États-Unis. Sa société diversifiée a enregistré une grande innovation et un succès économique. C’est bien aussi pour le reste des autres pays. A leur retour, les gens apportent de nouvelles connaissances et certains envoient des fonds à la maison », a-t-il fait observer.
« Certaines personnes sont convaincues que les envois de fonds sont meilleurs que l’aide internationale parce qu’ils vont directement aux familles de ces personnes. Et l’aide internationale ? Eh bien 50% vont on ne sait où”, a- t-il ajouté, reconnaissant toutefois que la fuite des cerveaux constituait le seul facteur négatif pour la migration.
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