Paris : Cent témoins défilent dans le procès en appel de présumés génocidaires Tite Barahira et Octavien Ngenzi

Redigé par IGIHE
Le 4 juillet 2018 à 12:45

Ce 30 juin 2018, un procès en appel dans l’affaire des présumés génociaire Tite Barahira et Octavien Ngenzi est organisé par le Tribunal de Grande Instance de Paris et voit quelques cent témoins de la défense et de l’accusation défiler devant le juge dont un reporter judiciaire rwandais Emmanuel Sehene Ruvugiro, témoin de l’accusation.

En juillet 2016 le Tribunal de 1ère Instance de Paris avait décidé d’infliger une peine d’emprisonnement à perpuité à Ngenzi et à Barahira, jugés coupables de crimes de génocide perpetré contre les Tutsis en 1994. Ils étaient tour à tour bourgmestres de l’ex Commune de Kabarondo.

Le 2 mars 2018, la Cour d’Assise de Paris a reçu leur plainte en appel et auditionné plus de 100 témoins, les uns pour l’accusation, d’autres pour la défense.

Certains témoins se sont désistés pour des motifs variés, d’autres ont tu leurs motifs, comme le cas de Filip Reyntjens, celèbre pour son négationisme du génocide contre les Tutsis.

L’Abbé Oreste Incimatata, Curé de la Paroisse Kabarondo au moment du génocide, dit n’être ni de l’accusation ni de la défense, mais seulement qu’il donne le témoignage de ce qu’il a vu et entendu.

Il avoue que du 6 au 11 avril Ngenzi l’avait aidé à garder les Tutsis qui s’étaient réfugiés dans sa Paroisse et qu’il avait changé tout d’un coup le lendemain, proférant des paroles qui incitaient au massacre des Tutsis.

Il était craint plus que respecté par la population pour sa méchanceté extrême, a dit le curé. En effet, il avait un jour frappé un homme sur son appareil génital jusqu’à ce que mort s’en suive, a-t-il ajouté.

Le journaliste-reporter Sehene Ruvugiro de Pax Press est un autre témoin de l’accusation qui a comparu. Il a dit que plusieurs témoins ont affirmé bien connaître Ngenzi et Barahira participant dans leurs tueries des Tutsis de Kabarondo

Le reporter de Pax Press dit que le jugement de la Cour d’Assises de Paris sera lu le 6 juillet 2018. Il ne doute pas de ce délai vu la rapadité, le dévouement et l’efficacité caracteristiques de cette Cour qui, confie– t–il, fonctionne comme les Tribunaux Gacaca du Rwanda.


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