La prison à vie pour les chefs du MRND

Redigé par Olivier Kabalisa
Le 22 décembre 2011 à 09:16

Le Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR) a condamné ce mercredi à la prison à vie les anciens dirigeants du régime de l’ex-président Juvénal Habyarimana pour leur rôle dans le génocide perpétré contre les Tutsis au Rwanda en 1994.
« La chambre des magistrats condamne unanimement Matthieu Ngirumpatse, ancien président du Mouvement républicain national pour la démocratie et le développement (MRND), alors parti au pouvoir à l’emprisonnement à vie », a déclaré le juge Dennis Byron. Le même (...)

Le Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR) a condamné ce mercredi à la prison à vie les anciens dirigeants du régime de l’ex-président Juvénal Habyarimana pour leur rôle dans le génocide perpétré contre les Tutsis au Rwanda en 1994.

« La chambre des magistrats condamne unanimement Matthieu Ngirumpatse, ancien président du Mouvement républicain national pour la démocratie et le développement (MRND), alors parti au pouvoir à l’emprisonnement à vie », a déclaré le juge Dennis Byron. Le même châtiment a été prononcé à l’encontre de l’ex-vice président du MRND, Edouard Karemera.

Des armes pour les Interahamwe

Les deux hommes ont été reconnus coupables de crimes de génocide contre les Tutsi, crimes contre l’humanité et crimes de guerre.

Les trois juges du tribunal leur ont reproché de n’avoir ni prévenu, ni condamné les exactions commises en 1994 par des jeunes du MRND, les Interahamwe.

Selon ce jugement, c’est à partir du 11 avril 1994 que « l’entreprise criminelle commune » visant à exterminer les Tutsis a pris corps. Ce jour-là et le lendemain, dit le jugement, des armes ont été distribuées à des Interahamwe à l’Hôtel des Diplomates à Kigali avec le consentement de M. Ngirumpatse.

L’attentat qui a tout déclenché

« A cette étape du génocide perpétré contre les Tutsis, il était prévisible que ces armes allaient être utilisées pour tuer les Tutsis », ont écrit les trois magistrats dans leur jugement.

« Aussitôt après cette date, une entreprise criminelle commune a vu le jour, avec la participation de responsables du gouvernement intérimaire, de dirigeants politiques et de responsables des Interahamwe, d’hommes d’affaires influents », poursuit le texte. Elle s’est « poursuivie jusqu’à la mi-juillet 1994 ».

Le génocide, perpétré d’avril à juillet 1994 contre les Tutsis, a fait plus d’un million de morts.

L’attentat contre de l’ex- président rwandais, Juvénal Habyarimana, avait servi de déclencheur aux massacres.

Source : www.24heures.ch/actu


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