La question des écarts criants de distribution des revenus discutée à l’Université du Rwanda

Redigé par IGIHE
Le 12 mai 2016 à 03:47

Les écarts criants entre les riches et les pauvres en Afrique, telle est la communication lue par Mme Winnie Byanyima, Directrice Exécutive de OXFAM au Collège des Sciences bancaires de l’Université du Rwanda. La conférence a été lue devant un parterre d’étudiants très attentifs. L’Ugandaise Byanyima qui a donné cette communication en marge des travaux du WEF, a suggéré des préalables pour éradiquer ces écarts criants entre riches et pauvres et ainsi remorquer les pauvres dans la voie du développement. (...)

Les écarts criants entre les riches et les pauvres en Afrique, telle est la communication lue par Mme Winnie Byanyima, Directrice Exécutive de OXFAM au Collège des Sciences bancaires de l’Université du Rwanda.

La conférence a été lue devant un parterre d’étudiants très attentifs. L’Ugandaise Byanyima qui a donné cette communication en marge des travaux du WEF, a suggéré des préalables pour éradiquer ces écarts criants entre riches et pauvres et ainsi remorquer les pauvres dans la voie du développement.

"Cette région de l’Afrique et celle d’Amérique Latine connaîssent de gros écarts entre riches et pauvres. Et le fossé ne fait que s’approfonfir de plus en plus. 6 sur 10 pays africains voient des rapports riches-pauvres extrêmement médiocres, avec l’Afrique du Sud où le fossé entre riches et pauvres est on ne peut plus extrêmement profond", a indiqué Byanyima révélant un rapport d’OXFAM publié récemment traitant de ce problème et intitulé “The Time is now, Buiding a human economy for Africa”. Elle a indiqué que ce rapport suggère un développement humain inclusif en Afrique.

"Il n’y a aucun doute le Rwanda a fait un pas apprécié dans son investissement en matière de santé publique. Les interventions du Gouvernement ont été positives dans la réduction des écarts de distribution des revenus mais aussi dans la discrimination sexuelle positive au profit de la femme. Cela a eu un impact sur le développement de la société. Si l’on apprécie le modèle rwandais, ailleurs les choses ne sont pas aussi brillantes. Les donateurs et les gouvernements promeuvent l’entreprenariat privé comme une meilleure voie d’expansion des services de santé en Afrique même si cela a rarement donné des résultats probants", a-t-elle indiqué.

OXFAM est une ONG internationale qui lutte contre la pauvreté et les injustices.

"Les riches africains sont entrain de contourner les impôts et taxes, ce qui nuit aux programmes d’assistance destinés au pauvres. Ils occasionnent des manques à gagner de quelques 14 milliards de dollars chaque année", a-t-elle indiqué avant d’ajouter que 500 autres milliards de dollars passent par d’autres voies détournées d’évasion fiscale y compris des paradis fiscaux.
La recherche d’OXFAM montre que les millionnaires africains se sont accrus de 50% durant ces 5 dernières années au moment où 50 millions d’Africains se sont appauvris depuis 1990. D’après Byanyima, ce schéma montre le fossé qui s’aggrandit de plus en plus fort, cela montre que "les riches deviennent plus nombreux au moment où les pauvres sont dans un seuil de pauvreté qu’ils ont mal à dépasser".

En concluant sa communication sur les écarts criants des revenus et la paupérisation de larges classes sociales, Byanyima recommande aux Gouvernements africains d’initier des programmes d’intervention sociale et de ne pas autoriser les investisseurs occidentaux qui font le rapatriement de leurs capitaux enrichis de gros profitssurtout qu’en venant installer leurs business ils profitent de beaucoup de gratuités et d’exonération de certains impôts et taxes.


Publicité

AJOUTER UN COMMENTAIRE

REGLES D'UTILISATIONS DU FORUM
Publicité