La RDC ne changera pas le commandement de l’opération contre les rebelles hutu rwandais

Redigé par afp
Le 6 février 2015 à 06:58

Le général Sikabwe Fall figure sur une liste établie par la Mission de l’ONU en RDC (Monusco) d’officiers indésirables
En dépit d’un ultimatum de l’ONU, la République démocratique du Congo a annoncé jeudi qu’elle ne comptait pas remplacer les deux généraux accusés de violations des droits de l’Homme qui ont été désignés pour lutter dans l’est contre les rebelles hutu rwandais.
Pour être écarté du commandement, il faudrait avoir fait "l’objet d’une condamnation par notre justice militaire. Or, il n’y a rien de (...)

Le général Sikabwe Fall figure sur une liste établie par la Mission de l’ONU en RDC (Monusco) d’officiers indésirables

En dépit d’un ultimatum de l’ONU, la République démocratique du Congo a annoncé jeudi qu’elle ne comptait pas remplacer les deux généraux accusés de violations des droits de l’Homme qui ont été désignés pour lutter dans l’est contre les rebelles hutu rwandais.

Pour être écarté du commandement, il faudrait avoir fait "l’objet d’une condamnation par notre justice militaire. Or, il n’y a rien de tel", a déclaré Lambert Mende, porte-parole du gouvernement, lors d’une conférence de presse à Kinshasa.

En outre, Bruno Mandevu et Sikabwe Fall, les deux généraux qui sont chargés de combattre les Forces démocratiques pour la libération du Rwanda (FDLR), "ont toujours travaillé avec les Nations unies", a-t-il dit.

Des responsables de l’ONU ont indiqué au ministre congolais des Affaires étrangères, Raymond Tshibanda, lors d’une rencontre le 30 janvier à Addis Abeba, que les deux généraux devaient être remplacés d’ici le 13 février, faute de quoi les Nations unies retireraient leur soutien à l’opération.

Les généraux Bruno Mandevu et Sikabwe Fall figurent sur une liste établie par la Mission de l’ONU en RDC (Monusco) d’officiers indésirables pour leur responsabilité ou leur complicité présumées dans de graves violations des droits de l’Homme.

La RDC n’est pas "sous tutelle de qui que ce soit" et "pour l’instant, ce sont ces (généraux) qui ont été désignés" pour traquer des FDLR, a insisté M. Mende. "C’est une décision de souveraineté" et "nous sommes décidés à rétablir la sécurité dans notre pays", a-t-il ajouté.

La Monusco, forte de 20.000 personnes, travaillait avec Kinshasa à la mise au point d’une opération conjointe, mais le 29 janvier, l’armée congolaise a annoncé seule le lancement de l’offensive, la Monusco se contentant de promettre un soutien opérationnel, logistique et stratégique.

Pour l’heure, aucune action sérieuse n’a encore démarré sur terrain.

Les FDLR sont des rebelles hutu rwandais présents dans l’est de la RDC depuis 1994. Plusieurs de ses chefs sont recherchés par la justice internationale pour leur participation présumée au génocide de 1994 contre les Tutsi dans leur pays, qui a fait 800.000 morts selon l’ONU.


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