La loi réformant la Céni a été promulguée par le président Joseph Kabila ce week-end. La Céni avait été très critiquée pour sa gestion des élections de novembre 2011, dont les résultats avaient été contestés. Mais la réforme de cette structure ne suscite pas non plus l’unanimité.

La Commission électorale nationale indépendante est chargée d’organiser les prochains scrutins provinciaux et sénatoriaux en RDC.
AFP PHOTO/PHIL MOORE
Le nouveau texte modifie la structure de la Commission électorale nationale indépendante (Céni) : outre le bureau, il crée une assemblée plénière qui fait office d’organe « de conception, d’orientation et de contrôle » du bureau. La société civile y fait aussi son entrée.
Du côté du Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie (PPRD), le parti présidentiel, on ne cache pas sa satisfaction devant toutes ces « innovations majeures ».
Verbatim
Emmanuel Ramazani Shadari
PPRD
«
« Cette fois-ci, détaille Emmanuel R. Shadari, président du groupe à l’Assemblée nationale, nous avons deux organes : une assemblée plénière composée de treize membres et le bureau composé de six membres, alors qu’auparavant on avait seulement un seul organe. Autre innovation : sont membres les gens de la majorité, ceux de l’oppostion et ceux de la société civile. Troisième innovation : nous avons demandé dans la loi expressément à ce que la Céni soit présidée par un membre de la société civile. »Toujours « insuffisant » »
Vital Kamerhe
UNC
Du côté de l’UNC, l’Union pour la nation congolaise, qui dispose d’un groupe à l’Assemblée, on parle toujours d’un défaut de représentativité. « Ce n’est pas suffisant, regrette Vital Kamerhe, président de l’UNC. Nous aurions voulu que la Céni soit un organe véritablement neutre, c’est-à-dire que, de par sa composition, elle ne puisse pas favoriser une quelconque force qui va concourir aux élections (...) Il y a un déséquilibre en défaveur de l’opposition et de la société civile ».
« Rien » de nouveau
Albert Moleka
UDPS
L’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS) d’Etienne Tshisekedi continue de dénoncer les résultats des élections de 2011 et a refusé de siéger à l’Assemblée nationale. Pour ce parti, la nouvelle loi sur la Céni ne change pas la donne, comme l’explique Albert Moleka, le directeur de cabinet et porte-parole d’Etienne Tshisekedi :
« Ayant vécu de près l’expérience de ces élections, il n’y a rien dans le texte que j’ai lu qui fait barrage au même scénario que nous avions vécu ».
« Cosmétique »
Donatien Nsholé
Conférence épiscopale
La Conférence épiscopale salue bien sûr l’entrée de la société civile dans les instances de la commission, mais regrette qu’elle n’ait pas plus de pouvoir. « La Céni reste encore très politisée, souligne Donatien Nsholé, son secrétaire adjoint. Les attributions accordées par la président [à la société civile, ndlr] nous semblent plus cosmétiques que réelles ».
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