La retraite des gouvernementaux décide de la sensibilisation populaire à la rwandité

Redigé par ndj
Le 10 novembre 2013 à 12:45

La retraite de deux jours des membres du gouvernement vient de clôturer ses travaux centrés sur la volonté politique à mettre sur l’idéologie politique de la rwandité. Les participants se sont promis de faire une large propagande idéologique de cette notion à la base communautaire pour un débat franc et élargi à tous les citoyens rwandais qui débattront sans retenue sur les pans de l’histoire sombre du Rwanda. Le Président Paul et son Premier Damien à la Retraite ministérielle sur la ’Rwandité’ ; pour un (...)

La retraite de deux jours des membres du gouvernement vient de clôturer ses travaux centrés sur la volonté politique à mettre sur l’idéologie politique de la rwandité. Les participants se sont promis de faire une large propagande idéologique de cette notion à la base communautaire pour un débat franc et élargi à tous les citoyens rwandais qui débattront sans retenue sur les pans de l’histoire sombre du Rwanda.

Le Président Paul et son Premier Damien à la Retraite ministérielle sur la ’Rwandité’ ; pour un débat franc libérateur des énergies pour le développement

« Nous avons vécu de mauvais moments de par le passé. On ne peut rien y changer. Nous avons deux choix à faire. Soit continuer à vivre ces mauvais moments de notre histoire, soit nous pouvons affronter les conséquences de ces mauvais moments et opérer en nous des changements qui épateront plus d’un observateur. Ce dernier choix est le seul qui nous donne la raison de vivre. Les leçons tirées de notre histoire devront être le fondement de notre avenir. Ces leçons, c’est bien notre chance de nous découvrir des forces insoupçonnées en nous », a lancé le Président Paul Kagame, plus pédagogue que jamais, aux participants à la retraite ministérielle, les invitant à déployer toutes leurs énergies à descendre à la base communautaire pour sensibiliser les citoyens à ouvrir un débat franc autour de la rwandité.

Assumer et reconnaître sa propre histoire

Le pédagogue président va plus loin. Il sonde l’histoire et les attitudes des Rwandais à toujours rejeter le tort sur autrui pour ce qui est la cause de l’inter incompréhension macabre entre les Rwandais de différentes ethnies. Il évite soigneusement de prononcer les identités ethniques. En pédagogue du développement, il ne voudrait pas égarer les citoyens rwandais dans un débat ethnique infructueux. Il est en quête d’une idéologie qui éveillerait les énergies productrices de richesses, lesquelles énergies se cachent dans chaque citoyen rwandais valide qui est prostré dans l’ethnocentrisme à fleur de peau :

« Nous ne devons accuser personne pour des crimes ou erreurs où nous sommes parties prenantes. Nous avons perdu notre humanité quand nous avons cautionné l’idée criminelle de la haine contre nos frères. Notre inhumanité tient au fait que nous les avons tués à cause du qualificatif qu’on leur avait donné. Les idéologues nous ont regardés faire la sale besogne. Ils ont fait de nous des criminels et nous avons accepté notre nouveau statut. La lutte que nous menons à ce jour est de reconquérir notre humanité. C’est une noble lutte qui ne coûte rien »
, a-t-il lancé aux officiels gouvernementaux capables d’imprimer, dans le cadre de l’action gouvernementale, de nouvelles attitudes populaires positives dans la société rwandaise.

Apparemment, la rwandité est une philosophie politique en laquelle le Rwanda officiel veut investir une forte volonté politique. On le sent dans l’allocution de clôture de cette retraite où un pressing est fait pour dépasser un ethnocentrisme politique qui est exporté à la base communautaire quand traditionnellement le politicien rwandais est à court d’arguments au cours l’exercice de ses fonctions :

« Le Rwanda n’accepterait plus que d’autres erreurs se commettent. On n’a plus le droit d’en commettre. Une petite erreur commise a de lourdes conséquences sur nous. Nous ne pouvons pas produire et satisfaire nos besoins. De temps à autre, nous pouvons nous féliciter de nos réalisations mais nous devons nous attendre à de nouvelles potentialités… »

La plupart des participants à la retraite conviennent que pour avancer, il faut lancer un débat franc sur les défis de l’heure. Curieusement, l’idée de la rwandité « Je-Suis-Rwandais » semble être au centre d’un débat qui n’est pas assez clair. Il y a du flou sur « la vérité » à dire :

« Il se comprend que nous devons dire la vérité en toute occasion pour pouvoir avancer dans le développement. Nous devons le faire ainsi quand bien même si cette vérité est dure à avaler. Vivre dans le mensonge ne peut pas nous aider à avancer », a confié au NewTimes, Ambassadeur valentine Sendanyoye Rugwabiza, la nouvele patronne de RDB (Rwanda Development Board).

Pour Johnston Busingye, le projet Je-suis-Rwandais est devenu un lieu commun entre citoyens et dirigeants rwandais, un espace de débat ouvert à tous.
Pour Protais Mitali, Ministre de la Culture et Sports, le Je-suis-Rwandais est un forum offert à chaque citoyen qui aura toute la latitude de débattre de son histoire vécue avec une dimension de dépassement des erreurs commises par le passé historique sombre du Rwanda.

Cette retraite ministérielle de deux jours, du 8 au 9 novembre 2013 a mis au centre du débat ‘le rôle des dirigeants dans la lutte contre les causes de divisionnisme qui ont mené au génocide des Tutsi de 1994’ avec plus d’un millions de morts.


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