La Russafrique, c’est pour quand ?

Redigé par The Guardian
Le 8 avril 2013 à 10:00

La Russie pourrait rapidement devenir un acteur économique de taille en Afrique.
La Chine et l’Inde ne sont pas les seuls pays à entretenir des rapports privilégiés avec l’Afrique.
La Russie, dont la politique africaine est plus discrète, renforce depuis plusieurs années ses liens avec le continent africain.
Un récent évènement international a fait office de piqûre de rappel : l’assemblée générale des Nations-unies sur la question du commerce des armes.
Le traité a été largement soutenu, recueillant (...)

La Russie pourrait rapidement devenir un acteur économique de taille en Afrique.

La Chine et l’Inde ne sont pas les seuls pays à entretenir des rapports privilégiés avec l’Afrique.

La Russie, dont la politique africaine est plus discrète, renforce depuis plusieurs années ses liens avec le continent africain.

Un récent évènement international a fait office de piqûre de rappel : l’assemblée générale des Nations-unies sur la question du commerce des armes.

Le traité a été largement soutenu, recueillant l’approbation de 154 des 193 pays présents. La Russie, contrairement à la majorité de ses clients africains, a préféré s’abstenir.

L’occasion pour le quotidien britannique The Guardian de revenir sur l’étroite relation qu’entretient le géant russe avec de nombreux pays d’Afrique.

« Dans le cadre de sa politique étrangère, les autorités russes ont renforcé la coopération militaro-technique avec un certain nombre de pays africains. Il s’agit souvent de formations d’agents et de vente de matériel militaire, même si les détails sont rarement accessibles au public », précise le quotidien.

D’après une étude réalisée par l’Institut de recherche international de Stockholm, la Russie représente 11% du volume d’armes fournis à l’Afrique subsaharienne.

Les importateurs traditionnels d’armes russes sont l’Algérie, l’Angola, le Burkina Faso, le Botswana, l’Éthiopie, le Ghana, la Libye, le Maroc, le Mozambique, la Namibie, le Soudan, l’Afrique du Sud et l’Ouganda.

Ces ventes d’armes sont aujourd’hui davantage guidées par le profit que l’idéologie. Car, même si des différents politiques subsistent entre l’Oncle Sam et la Russie de Vladimir Poutine, la Guerre froide est bel et bien terminée.

« Ce qui est intéressant aujourd’hui, c’est que l’approche n’est pas idéologique mais très pragmatique —vous payez, nous expédions. C’est du business et rien de plus », analyse Dmitri Bondarenko, directeur adjoint de l’Institut d’études africaines de l’Académie des sciences de Russie, à Moscou.

Mais la Russie n’a t-elle pas d’autres intérêt en Afrique ? Contrairement à la Chine ou l’Inde, la Russie n’a pas développé de liens économiques solides avec l’Afrique en dehors du commerce d’arme. Le Guardian n’exclut pas la possibilité d’une stratégie économique plus large de la part de la Russie. Les russes se serviraient de leur assise historique pour gagner progressivement une place sur le marché africain.

Début avril, la Russie et l’Afrique du Sud ont notamment déclaré qu’elles envisageaient une collaboration plus grande concernant la production et la vente de platine.


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