La Société civile rwandaise est inquiète de voir le TPIR-Arusha (Tribunal Pénal International- Arusha) au cours de ses bientôt 20 ans de prestations, aucun présumé génocidaire n’a été reconnu coupable de planification du génocide des Tutsi de 1994, qu’au contraire 13 hautes autorités au moment du génocide ont été innocentées.

La Société civile rwandais déclare avoir préparé une correspondance pour le président du Conseil de Sécurité des Nations Unies pour montrer les dysfonctionnements dudit TPIR-Arusha.

“Nous voulons écrire au dirigeant du Conseil de Sécurité onusien pour montrer les mauvaises pratiques qui ont caractérisé la procédure du tribunal surtout dans sa chambre d’appel qui a continué à innocenter ceux qui avaient été reconnus coupables en première instance. Les inquiétudes sont si grandes que le TPIR va clôturer ses travaux en fin de cette année sans qu’il ait montré un coupable de planification et d’organisation du génocide. Ceci est une façon de négation et de révisionnisme du génocide », déclare à la presse la Société civile qui est restée longtemps inactive au fur et à mesure le TPIR officiait de façon douteuse.

Munyamariza Edouard, Secrétaire Exécutif de la Société Civile Rwandaise contre une justice idéologisée et politisée

Cette Société civile n’a jamais organisé des manifestations de contestation d’envergure protestant contre l’esprit de la conduite et de l’arrêt des jugements rendus avec des motivations sentimentales peu louables.

Ahishakiye Naphtal, Secrétaire Exécutif d’Ibuka, Collectif d’Associations de rescapés du génocide, dit nourrir de fortes inquiétudes face à la liste des personnes acquittées par le TPIR alors que ce tribunal sait bien que ce sont des criminels qu’il a acquittée pour avoir planifié, organisé et exécuté ce génocide des Tutsi en 1994. Pour lui, « Si le Tribunal ne montre pas les planificateurs et organisateurs du génocide, la suite c’est qu’on dira que ce génocide n’a pas eu lieu. Ceci s’appelle le révisionnisme et la négation du génocide », déclare Naphtal.

Faisant allusion au procès des Gén. Ndindiliyimana, Bizimungu alors Chef d’Etat Major de la Gendarmerie et de l’Armée respectivement ainsi que celui du Colonel chef du Service de renseignement militaire, « Comment expliquer que les armes ont été distribuées aux civils, qu’ils ont reçu l’entrainement militaire sans que ces grands chefs ne soient au courant ? Sur quoi le TPIR se base pour les innocenter ? », a déclaré le Mufti du Rwanda, Sheikh Ibrahim Kayitare.

Une assemblée de différentes sections de la Société Civile, des voix s’élèvent. Trop tard. A-t-elle, cette Société civile, intéressé et réveillé l’opinion publique pour des actions concrètes de protestations ?

Léonard Sekanyange de CLADHO (Collectif de Ligues et Associations de Défense des Droits de l’Homme) dirige tous ses feux conmtre le Juge ‘partial’ Théodore Meron de la Chambre d’appel du Tribunal.

Cette société civile lit la liste de présumés génocidaires acquittés par le tribunal en appel dont Mugenzi Justin, Mugiraneza Prosper, Zigiranyirazo Protais, Gen Ndindiriyimana Augustin, Major Nzuwonemeye François Xavier, Col Bagosora Theoneste, Col Nsengiyumva Anathole et Major Ntabakuze Aloys.

La Société civile rwandaise plaint le personnel d’un si illustre tribunal, un personnel miné par des contradictions énormes car, dit-elle, quand un Premier Ministre Jean Kambanda affirme lui-même que le génocide des Tutsi a été préparé, qu’il en a écopé une prison à vie alors que ses collaborateur en sortent la tête haute, très blancs comme neige.