Lazare Kobagaya : Le jury ne l’a reconnu coupable que d’avoir menti aux agents de l’immigration américaine

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Le 1er juin 2011 à 01:38

WICHITA (Etats-Unis) — Le jury n’a pas réussi à se mettre d’accord mardi sur un verdict dans le cadre du procès aux Etats-Unis d’un immigré rwando-burundais, l’octogénaire Lazare Kobagaya, accusé d’avoir menti sur son rôle dans le génocide commis au Rwanda pour obtenir la nationalité américaine.
Kobagaya, 84 ans, a écrit sur les formulaires d’immigration qu’il a vécu au Burundi au cours du génocide des Tutsi en 1994 au Rwanda et a nié avoir participé dans les atrocités commis au Rwanda. Il a obtenu la (...)

WICHITA (Etats-Unis) — Le jury n’a pas réussi à se mettre d’accord mardi sur un verdict dans le cadre du procès aux Etats-Unis d’un immigré rwando-burundais, l’octogénaire Lazare Kobagaya, accusé d’avoir menti sur son rôle dans le génocide commis au Rwanda pour obtenir la nationalité américaine.

Kobagaya, 84 ans, a écrit sur les formulaires d’immigration qu’il a vécu au Burundi au cours du génocide des Tutsi en 1994 au Rwanda et a nié avoir participé dans les atrocités commis au Rwanda. Il a obtenu la nationalité américaine en 2006.

Le jury ne l’a finalement reconnu coupable que d’un chef d’accusation, celui d’avoir menti aux agents de l’immigration américaine sur son lieu de résidence entre 1993 et 1995.

Des témoins cités par l’accusation et qui ont fait le voyage depuis l’Afrique vers le Kansas ont accusé Kobagaya d’avoir ordonné que des personnes soient battues et tuées et leurs maisons brûlées pendant le génocide des Tutsi en 1994.

Mais les avocats Kobagaya ont déclaré que l’accusation reposait sur les déclarations des « sept tueurs condamnés » au Rwanda, qui avaient été bien payés pour leur témoignage, a rapporté AFP.

La défense a peint une image différente de Kobagaya, en disant que pendant le génocide, il a sauvé sa femme, qui est une Tutsi.

Les avocats de la défense affirment que Kobagaya a été faussement accusé par des villageois qui ont pris part aux massacres et d’autres qui ont été impliqués dans le génocide et ont reçu des peines réduites pour accuser Kobagaya.

« Ils n’ont même pas pris la peine de vérifier que la femme de Lazare est une Tutsi », a déclaré Kurt Kerns, un de ses avocats.

Le ministère public ne s’est pas prononcé sur ce qui allait se passer désormais, en particulier si un nouveau procès était organisé pour parvenir à un verdict concernant l’accusation sur laquelle le jury n’a pas pu se mettre d’accord, ou si l’accusé serait expulsé vers le Rwanda compte tenu du verdict partiel de culpabilité obtenu.

Photo : Lazare Kobagaya aux Etat-Unis d’Amérique 


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