Le séisme a atteint une magnitude de 7,5, selon l’institut géologique américain (USGS). C’est plus que la série de tremblements de terre meurtrière connue par l’Indonésie en août, qui avait fait plus de 500 morts et environ 1.500 blessés sur l’île de Lombok, voisine de Bali.

"Le tsunami s’est produit à 18H22 locale (...) avec une hauteur maximale de 1,5 m sur la côte proche de Palu", a déclaré présidente de l’agence nationale de géophysique, Dwikorita Karnawati.

Ensuite "c’est un véritable tsunami qui a frappé Palu", a ajouté Rahmat Triyono, responsable du centre pour les tremblements de terre et tsunamis à l’agence, sur la chaîne de télévision Kompas.

Dégâts importants

La panique a poussé les habitants à fuir vers les hauteurs de la ville, selon des images des télévisions locales. Les dégâts sont importants. Des images diffusées par l’agence montrent un centre commercial très endommagé à Palu, avec au moins un étage effondré. D’autres photos témoignent des bâtiments très abîmés, et des routes et des trottoirs fissurés.

"Nous avons reçu des indications selon lesquelles plusieurs bâtiments ont été détruits dans le tremblement de terre", a indiqué le porte-parole de l’agence de gestion des catastrophes indonésienne Sutopo Purwo Nugroho.

L’épicentre se situe à 78 kilomètres au nord de Palu, capitale de la province du centre des Célèbes. Le séisme a été ressenti jusque dans le sud à Makassar, la capitale de l’île. La terre a aussi tremblé sur l’île voisine de Kalimantan, à Samarinda, de l’autre côté du détroit de Makassar.

L’Indonésie, un archipel de 17.000 îles et îlots qui s’est formé par la convergence de trois grandes plaques tectoniques (indo-pacifique, australienne, eurasienne), se trouve sur la ceinture de feu du Pacifique, une zone de forte activité sismique.

Plusieurs centaines de détenus en profite pour se faire la malle

Plusieurs centaines de détenus de la prison de Palu ont profité du séisme destructeur vendredi sur l’île des Célèbes pour s’évanouir dans la nature, rapportent plusieurs médias locaux.

L’établissement pénitentiaire accueillait 560 détenus, mais plus de la moitié d’entre eux ont fui après l’effondrement de ses murs d’enceinte, a indiqué Adhi Yan Ricoh, le chef des surveillants, cité par l’agence de presse locale Antara.

Selon lui, les gardiens n’ont rien pu faire vu le grand nombre de détenus s’évadant. "De plus, les gardiens ont eux-mêmes dû se mettre en sécurité", a-t-il justifié. Aucune action de recherche des détenus évadés n’a encore été entamée, l’effort des autorités se concentrant sur les opérations de secours.

avec 7sur7.be