Le chef de la l’Armée de résistance du Seigneur se trouverait au Soudan

Redigé par Le Monde.fr avec AFP
Le 27 avril 2013 à 12:49

Le chef de la guérilla ougandaise de l’Armée de résistance du Seigneur (LRA) Joseph Kony, recherché par la Cour pénale internationale et par Washington, se cache au Soudan avec la complicité d’éléments de l’armée soudanaise, affirme vendredi 26 avril l’organisation "Resolve LRA crisis initiative" basée à Washington.
Son dernier rapport cite "des témoins oculaires" évoquant "un sanctuaire périodique dans le territoire contrôlé par (Khartoum) de 2009 à janvier 2013 au moins". Intitulé "Caché bien en (...)

Le chef de la guérilla ougandaise de l’Armée de résistance du Seigneur (LRA) Joseph Kony, recherché par la Cour pénale internationale et par Washington, se cache au Soudan avec la complicité d’éléments de l’armée soudanaise, affirme vendredi 26 avril l’organisation "Resolve LRA crisis initiative" basée à Washington.

Son dernier rapport cite "des témoins oculaires" évoquant "un sanctuaire périodique dans le territoire contrôlé par (Khartoum) de 2009 à janvier 2013 au moins". Intitulé "Caché bien en évidence", le document inclut des photos-satellite d’un camp récemment abandonné de la LRA, où Kony avait été repéré fin 2012, sur le territoire soudanais le long de la frontière disputée avec le Soudan du Sud.

Au début du mois d’avril, les Etats-Unis ont promis 5 millions de dollars de récompense pour toute information qui permettrait l’arrestation de son chef et de chacun de ses trois adjoints : Okot Odhiambo, Dominic Ongwen ainsi que Sylvestre Mudacumura, qui combat au sein des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR). La LRA est "l’un des groupes armés les plus cruels au monde", a affirmé l’ambassadeur des Etats-Unis pour les crimes de guerres, Stephen Rapp.

Le porte-parole des Forces armées soudanaises a formellement démenti les informations de l’organisation Resolve, qualifiées d’"absolument fausses et infondées", selon l’agence de presse SUNA. Les militaires forment une armée unique et unie qui ne permet pas des agissements individuels, souligne le colonel Al-Sawarmi Khalid Saad, et l’armée soudanaise n’a aucun intérêt à soutenir ou à donner asile à des rebelles d’autres pays.

250 HOMMES, ROMPUS À LA GUÉRILLA

Le département d’Etat américain a indiqué que la Maison blanche "s’était déjà inquiétée en décembre 2012 devant le Conseil de sécurité de l’ONU de la présence possible de la LRA à Kafia Kingi, une région revendiquée par le Soudan et le Soudan du Sud".

"Nous continuons d’exprimer nos préoccupations sur le sort de Joseph Kony auprès de tous les gouvernements de la région et nous avons encouragé le Soudan à participer aux efforts régionaux déployés contre la LRA", a déclaré le porte-parole adjoint de la diplomatie américaine, Patrick Ventrell.

Selon des déserteurs du groupe rebelle et d’autres sources interrogées par les membres de Resolve, Kony, même réfugié au Soudan, "a continué à diriger les attaques de la LRA contre des civils dans les pays voisins". "Tant que le chef rebelle est en mesure de trouver un refuge au Soudan, il peut échapper aux poursuites de l’armée ougandaise simplement en traversant la frontière", assure Michael Poffenberg, directeur exécutif de Resolve.

Réputée être l’une des guérillas les plus brutales du continent, la LRA était active dans le nord de l’Ouganda depuis 1988, mais ses combattants se sont installés depuis 2005 dans le nord-est de la RDC, ainsi qu’en Centrafrique et au Soudan du Sud. Elle est réduite aujourd’hui à environ 250 hommes, rompus à la guérilla et à la vie en brousse, qui écument par petits groupes les jungles peu peuplées de ces régions, semant la mort et la désolation sur leur passage.
Les rebelles sont tristement célèbres pour des pillages, viols, mutilations, meurtres et enrôlements forcés d’enfants ensuite utilisés comme soldats et esclaves sexuels.


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