Tubakunde est un collectif d’associations rwandaises luttant pour les droits des enfants ayant des déficiences mentales. Son siège est établi à Kacyiru dans le District Gasabo de la Ville de Kigali. Ses associations membres sont actives dans 23 sur les 30 districts que compte le pays.

Les activités de plaidoyer de ces jeunes gens handicapés ont le soutien du Ministère rwandais de la Gouvernance locale. ILe Collectif intervient aujourd’hui pour près de 3000 d’entre eux, d’après Léoncie Mukamwezi, la présidente du Collectif.

Dans le cadre de son plaidoyer pour ces déficients mentaux, Tubakunde va organiser le mardi 19/03/20 une journée portes ouvertes, une occasion de pro-activité dans la sensibilisation de la communauté et des bailleurs de fonds.

La présidente de “Tubakunde”, Mme Mukamwezi Léoncia justifie la nécessité de ce plaidoyer par les moyens financiers conséquents qu’il faut pour s’occuper de cette catégorie d’enfants :

“ S’occuper d’enfants à déficience intellectuelle demande d’emblée des soins médicaux de tout genre, comme ceux contre l’épilepsie, car nombreux d’entre eux en souffrent, quand ils ne peuvent même pas marcher jusqu’à l’âge de 15 ans, ce qui impose des séances répétitives de kinésithérapie, conduisant souventes fois à l’orthopédie. Dans un autre volet puisque nous accordons priorité à leur instruction, il leur est dispensé une éducation spécialisée, ce qui, cela s’entend revient très cher.”

Mukamunana Xavérine, présidente de l’association “Jya mu bandi mwana”, littéralement intègre-toi mon enfant, égalemnt mère de Habimana Etienne, handicapé physique et mental témoigne :

“ Comme d’autres, ces enfants peuvent s’en tirer lorsque l’on s’occupe d’eux avec amour et perspicacité. Je me suis toujours occupé de mon fils depuis sa naissance avant le génocide, ce qui, je le reconnais n’a pas toujours été facile ! Il est aujourd’hui manager d’une menuiserie située à Nyacyonga, du secteur Jabana en district de Gasabo, il est devenu autonome et fait ma fierté.”

Cette journée portes ouvertes de mardi prochain sera la deuxième du nom organisée par le collectif, renchérit son secrétaire exécutif, Laurent Tuyisenge. Nous avions organisé la première le 12/01/2007, et son résultat avait été plutôt fructueux, a t-il ajouté.

Mme Mukamwezi abondant dans le même sens relève : “ Cette première journée portes ouvertes a été précédée d’une prise de conscience de ce problème dans les instances de prise de décisions du fait que c’est à partir de là que des politiques sectorielles ad hoc ont commencé à émerger. Du chemin reste à parcourir, il est vrai, mais il ne faudrait, surtout pas, baisser les bras.” ; conclut-elle.