Uwimana est une des femmes marchandes qui récemment parcouraient les rues à la criée. Elle est maintenant établie dans le marché de la Nyabugogo où elle vend des fruits.
"En parcourant les rues de la ville proposant mes marchandises, il me suffisait de deux mille francs de mise pour gagner de quoi nourrir mes enfants à la fin de la journée. Mais miaintenant qu’on nous a donné des places fixes, il nous faut un capital plus sérieux. Si nous pouvions avoir des gens qui se porteraient garants pour que nous puissions avoir de petits crédits, nous travaillerions bien et rembourserions cet argent de la banque", a dit Uwimana montrant que les efforts des autorités urbaines de Kigali de leur donner un emplacement n’ont pas été suffisants pour éradiquer le phénomène de marchands à la sauvette.
Le voisin d’Uwimana lui dit que pour réussir sa journée de travail, il se lève tôt le matin et va chez le grossiste qui lui donne à crédit une quantité de marchandises à vendre pour la journée. C’est une question de confiance, dit-il.
"Quand à la fin de la journée j’ai tout vendu, je retourne chez le grossiste, lui paie la facture. Et là je repars à la maison avec 1000 ou 2000 francs de bénéfice. Il me faut au moins un capital de 200.000 francs pour bien fonctionner", a dit ce jeune homme qui, autant que ses camarades dépourvus de capital initial, fait du chomage déguisé dans ce petit marché de la Nyabugogo en District urbain de Nyarugenge.
"Le premier pas est franchi et c’est cela le plus important : lutter contre le phénomème de ’’marchands à la sauvette’’. Pour la suite, nous avons mis sur pied un Programme GIRA UBUCURUZI qui case ces anciens marchands ambulants dans des emplacements de commerce. Nous payons pour eux le prix de ces emplacements. Nous allons passer à une étape supérieure. Ce sont les négociations que nous al ;lons mener avec les banques et nous porter garants pour ces anciens marchands ambulants. Les banques vont leur accorder de petits crédits qu’ils fructifieront pour constituer leurs propres caopitaux après avoir remboursé", a confié à Ubukungu.com, Jean Mare Vianney Ndayisenga, vice-maire affaires économiques de district Nyarugenge.
Ce dirigeant bombe le torse pour déclarer satisfait : "Nous avons lutté avec satisfaction le phénomène du Commerce à la sauvette à environ 95%. Nous ne nous faisons pas d’illusions croyant que ce phénomène est éradiqué complètement. Nos instances de maintien de l’ordre sont actives à ce sujet".
Les anciens commerçants à la sauvette sont maintenant établis depuis bientôt une année. Au début, l’établissement était gratuit mais actuellement ils ont commencé à payer la taxe de l’emplacement qu’ils exploitent.
Pourtant il ne manque rien pour que ces commerçants nouvellement établis puissent discuter avec les BDF (Business Development Fund) établis dans tous les secteurs administratifs du pays.
Ces derniers qui ont responsabilité de se porter garants des business qui se créent ne devraient-ils pas dépêcher leurs ingénieurs commerciaux sur ces nouvelles places de marché et encadrer comme il faut ces mamans commerçantes et suivre leur évolution ? Non ! il y a une lenteur bureaucratique de nos techniciens qui gardent le confort de leurs bureaux au lieu d’aller sur le terrain et d’entrer dans la mêlée.
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