Le Dr Léon Mugesera a recomparu ce 12 février devant la Haute Cour. La séance du jour était consacrée à son discours incendiaire qu’il a prononcé dans l’ancienne sous-préfecture de Kabaya en 1992. Il a rejeté le document sonore qui a été entendu durant la séance. Selon lui ce document-pièce à conviction présenté devant la Cour canadienne et à la Haute Cour de Kigali n’est pas un original.
‘‘Je veux qu’il soit écouté la cassette originale gardée par l’ORINFOR/Office Rwandais de l’Information’’, a-t-il dit.
Mugesera a dit qu’après avoir prononcé son discours, celui qui était le Procureur général de la République du moment a demandé à l’ORINFOR de lui transmettre ce discours écrit.
Ce document lui a été transmis accompagné de la cassette sonore du discours le 26 novembre 1992.
Il a ajouté que cette cassette a été transmise à la justice canadienne. Les experts en la matière l’ont analysée et trouvée qu’elle a fait objet de montage avec des coupes de ciseaux.
Pour ce faire, Mugesera déclare que tout cela pourrait faire en sorte qu’il n’ait plus confiance sur l’originalité du document sonore gardé par l’ORINFOR.
Le Procureur général Martin Ngoga a dit à Mugesera que la copie de son discours écoutée par l’audience et celle transmise à la Justice canadienne sont identiques à l’original gardé par l’ORINFOR. Le Ministère Public a dit que si réellement il veut écouter l’original de son discours, il sera transporté dans les studios de l’ORINFOR.
Mugesera ne veut pas s’avouer vaincu. Il évoque l’article 282 du Code pénal rwandais à propos de pièces à conviction faites d’images et d’éléments sonores qui ne sont pas conformes à la réalité.
Mugesera avance que son discours a fait l’objet de montage avec des exagérations ce qui ne fait pas transparaître la pure vérité. Il dit que dans le document écouté, certaines séquences sont vraies d’autres ne correspondent pas tout à fait avec la réalité.
Il a dit à la Cour qu’il n’avait pas préparé son discours dont qu’il n’est pas écrit pour qu’il puisse se référer afin de dire que telle ou telle séquence de l’élément sonore est correcte ou non.
Après que l’accusé ait accepté que la voix sur la cassette est réellement la sienne, la Cour a ordonné que l’original soit apporté pour la séance du 14 février 2013 à Huit heures.
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