Le FMI réclame le licenciement du conseil d’administration de la BRD

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Le 20 juillet 2011 à 04:58

Par Yves Nyirinkwaya
Le Fond Monétaire International (FMI) a demandé au gouvernement rwandais de licencier le conseil d`administration de la Banque Rwandaise de Développement (BRD) pour céder la place à une autre équipe qui mettra en application une série de changements recommandés par cette institution de Bretton Woods. L’Agence Rwandaise d’Information (ARI) qui a révélé cette information, croit savoir que cette décision du FMI est en réaction aux requêtes répétées du gouvernement qui veut que la (...)

Par Yves Nyirinkwaya

Le Fond Monétaire International (FMI) a demandé au gouvernement rwandais de licencier le conseil d`administration de la Banque Rwandaise de Développement (BRD) pour céder la place à une autre équipe qui mettra en application une série de changements recommandés par cette institution de Bretton Woods.

L’Agence Rwandaise d’Information (ARI) qui a révélé cette information, croit savoir que cette décision du FMI est en réaction aux requêtes répétées du gouvernement qui veut que la BRD puisse avoir le droit d`emprunter plus d’argent auprès des bailleurs de fonds internationaux afin que ladite banque puisse être apte à financer ses projets.

Le FMI a ensuite déclaré qu’aussi longtemps que le Rwanda ne pourra pas venir à bout de ses innombrables dettes, il ne sera pas permis à la BRD, une institution étatique, de bénéficier d’un droit à plus d’emprunts.

Dans une déclaration publiée le 7 juillet, le Fonds motive sa décision basée, selon lui, sur des « motifs que [la BRD] présentait des risques fiscaux, manquerait un conseil de gestion suffisamment indépendant et reçoit régulièrement des transferts budgétaires et des exonérations fiscales ». 

Comme mesure compromissoire, le FMI propose certaines étapes si la BRD veut se voir autoriser à chercher un financement international.

« ... Les renseignements fournis par le [gouvernement du Rwanda] démontrent une solide expérience de l’emprunt de la BRD à partir de sources externes, y compris concernant les termes non-concessionnelles et son record de remboursement sans avoir recours à l’appui du gouvernement », a déclaré le Fonds. Mais il a ajouté que « d’autres mesures qui permettraient de réduire le risque financier de la banque n’ont pas encore été finalisées ».

« Il s’agit notamment d’abolir la loi établissant la banque comme une institution publique et l’enregistrement de la banque en vertu de la loi régissant les compagnies publiques et privées, et en nommant un nouveau conseil d’administration indépendant ». 

Le FMI affirme qu’une fois que ces revendications politiques seront exhaussées, la demande de la BRD d’être autorisée à emprunter plus d’argent « pourrait être envisagée… ».

Il y a un autre problème que le FMI éprouve avec l’économie du Rwanda. En raison de son statut de pays pauvre le Rwanda est souvent incapable d’obtenir des prets extérieurs, même si elle emprunte à un taux très faible [en raison de son statut de pays pauvre]. Actuellement le Rwanda est soumis au régime de 3 ans où tout emprunt qu’il fait doit être approuvé par le FMI. (under a 3-year Policy Support Instrument (PSI))

Dans ces trois années, le Rwanda est autorisé à emprunter pas plus de 240 millions $ US, mais le gouvernement n’a pas été en mesure d’attirer un tel montant des prêts provenant de sources étrangères. Ceci est dû au fait que le Rwanda ne serait pas toujours en mesure de s’acquitter de ses dettes.

« La faiblesse des exportations constitue la raison principale qui rend le Rwanda vulnérable face aux dettes », affirme le FMI dans sa déclaration.

Photo : Le siège de la BRD à Kigali 


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