Pacifique Nininahazwe, Président de l’Organisation non-gouvernementale FOCODE (Forum pour la Conscience et le Développement) rappel le Ministre de l’Intérieur que son travail n’est pas celui de prédire l’avenir des choses qui vont arriver mais celui d’informer la population burundaise du plan d’action du gouvernement ou de répondre aux questions concernant son ministère.

Le Ministre de l’Intérieur, Edouard Nduwimana, a déclaré ce mardi dans une conférence de presse que les travaux et les déclarations faites par le FOCODE, par le biais de son Président, Pacifique Nininahazwe, peuvent aller à l’encontre du gouvernement burundais. Il a de plus averti la population. Que cette dernière ne s’étonne pas si elle remarque demain ou après-demain que Pacifique Nininahazwe débute une carrière politique.

Pacifique NININAHAZWE, président du FOCODE (Forum pour la Conscience et le Développement)

Le FOCODE se dit inquiet des propos tenus par le Ministre de l’Intérieur Edouard Nduwimana. Pour Pacifique Nininahazwe, il est étonnant qu’Edouard Nduwimana donne toujours une seule et même réponse comme quoi l’organisation non-gouvernementale FOCODE n’est que une couverture pour des intérêts politiques qui n’entrent pas dans leurs missions.

Le président du FOCODE s’indigne du droit de prédire l’avenir des uns et des autres que s’est doté Edouard Nduwimana alors que son travail n’est pas celui d’être contre une personne qui dénonce ce qui ne va pas. Selon Pacifique NININAHAZWE, mettre à jour la corruption, les exécutions extra-judiciaires ou encore moins la question de la révision de la Constitution ne signifie pas faire de la politique.

S’exprimant en son propre nom, Pacifique NININAHAZWA dit que quand il jugera nécessaire de porter un casquette d’un parti, il le déclarera publiquement sans se faire une couverture derrière les organisations non-gouvernementales, et surtout que c’est parmi ses droits les plus absolus.

Durant, cette conférence de presse, le FOCODE a annoncé qu’il ne souhaite le départ du BNUB au Burundi qu’après les élections de 2015. Il a interpellé, à l’occasion, la communauté internationale de suivre de près le travail qu’effectue le gouvernement du Burundi. Cela parce que, le ministre de l’intérieur semble intimider ceux qui dénoncent ce qui ne va pas dans le pays, notamment sur le projet de révision de la constitution.