Le jeune Jacques Nshimiye promeut une classe ouvrière professionnalisée en mécanique automobile

Redigé par Jovin Ndayishimiye
Le 22 juillet 2014 à 01:10

Le Jeune Jacques Nshimiye, env. 29 ans, est un mécanicien qui a fait, petit à petit, ses pas dans le métier de mécanicien avant de monter son propre garage dans le quartier de Remera (Est de la Ville de Kigali), pour à la fin, initier un centre de formation en métier de mécanicien automobile.
En début de ce mois de juin 2014, le jeune Garagiste a montré un pas de plus dans l’encadrement de 147 jeunes gens qui viennent de subir une formation de mécaniciens A3.
"Je les ai formé durant une année (...)

Le Jeune Jacques Nshimiye, env. 29 ans, est un mécanicien qui a fait, petit à petit, ses pas dans le métier de mécanicien avant de monter son propre garage dans le quartier de Remera (Est de la Ville de Kigali), pour à la fin, initier un centre de formation en métier de mécanicien automobile.

En début de ce mois de juin 2014, le jeune Garagiste a montré un pas de plus dans l’encadrement de 147 jeunes gens qui viennent de subir une formation de mécaniciens A3.

"Je les ai formé durant une année académique avec une équipe professoral de 25 agents et de 40 mécaniciens- techniciens volontaires. C’est pour moi une vocation. J’ai hâte de voir des jeunes entrer dans le métier de mécanicien et capables de gagner beaucoup d’argent car bien formés", a dit Jacques Nshimiye qui a conçu des intitulés de cours et, grâce à ses ingénieurs mécaniciens, développé des syllabus-manuels de cours.

A raison de 7 heures par jour, l’apprenti mécanicien se fait expliquer par le professeur la technologie automobile, les systèmes de transmission, d’électricité automobile, de suspension, de freinage mais aussi le débosselage. Durant les 3 trimestres, avec 1260 heures, il aura acquis des aptitudes pratiques pour détecter et réparer toute anomalie que présente un véhicule.

"Notre spécialité c’est que nous avons développé les curricula grâce aux directives de WDA (Workforce Development Agency). Chez nous les jeunes gens ne viennent pas avec uniquement l’idée de gagner un permis de conduire. Non ! Ils veulent être de bons et efficaces mécaniciens. J’ai créé un système efficace d’encadrement avec des techniciens volontaires, experts mécaniciens qui réparent des véhicules dans le garage et expliquent et se font aider par les élèves. Ainsi ces derniers, à force de voir comment le mécanicien met en pièces le moteur et le rassemble, à force de voir comment il travaille le système de freinage et autre, il apprend à le faire lui même", a indiqué à IGIHE Nshimiye qui, selon ses dires, choisit les meilleurs mécaniciens qui viennent avec plaisir faire le bénévolat au sein de son école.

Des jeunes apprenants au sein de l’Ecole EMVT sont bien aise de terminer leur cycle d’enseignement secondaire et venir passer toute une année scolaire entrain d’apprendre en théorie et en pratique la mécanique automobile.

"Moi j’ai terminé les Humanités générales dans le quartier de Kicukiro. Je suis venu ici pour apprendre la mécanique que je poursuivrai au Kenya. Dans ma promotion, la plupart d’entre nous ont terminé le niveau Tronc Commun des Humanités. D’autres comme moi sont des humanistes. C’est bon d’acquérir le savoir faire mécanique à fond. On peut devenir un grand professionnel du moteur automobile", a confié Jadot, un apprenti qui est bien aise de faire son cursus moyennant un minerval de 60.000 Frw (légèrement moins de 100 $) par trimestre.

A la question de savoir si l’EMVT peut, autant que les autres centres de formation élémentaire en Mécanique automobile, former le jeune mécanicien dans une spécialisation donnée, le directeur de l’Ecole, Nshimiye Jacques, trouve que cela est possible mais que ça demande de gros moyens et beaucoup d’experts en la matière.

Tout compte fait, Jacques Nshimiye est parmi les premiers pionniers dans la formation d’ouvriers professionnels en matière de mécanique automobile. WDA (Workforce Dévelopment Agency), organe national de promotion des écoles de métiers vient de mettre sur pied un programme de gradation dans les niveaux de mécaniciens dénommé Rwanda TVET Qualification Framework. Ce programme va donner lieu à des spécialisations poussées au point qu’un mécanicien automobile pourra se spécialiser dans le moteur, l’électricité, le débosselage...après son VTC1 et VTC2 (Vocational Training Center).

Jacques Nshimiye, Directeur de EMVT

D’après Peter Kabanda, Inspecteur national de WDA, " L’apprentissage des métiers suivra un programme à cinq niveaux, celui de base étant le VTC1. L’apprenant qui l’aura terminé devra suivre le niveau VTC2 pour être à même d’entrer avec les finalistes du Tronc Commun des Humanités au Niveau 3, le Technical Secondary School. Après ce niveau, vient le Diploma level puis l’Advanced Diploma".

Le Rwanda commence à manifester le souci d’une formalisation graduelle de l’enseignement technique tout en permettant l’émergence des métiers compétitifs sur le marché du travail à tous les niveaux.


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