Il est entré dans la salle d’audience en compagnie de ses coaccusés, les Dr Emmanuel Rurangwa et Adolphe Byambu Karegeya, spécialistes en gynécologie.
Le journaliste a été accusé de viol d’une mineure et d’avoir engrossé une fille majeure pour, par la suite commettre un autre crime de tentative d’assistance à l’avortement.
Le crime de tentative d’assistance à l’avortement est partagé avec le Dr Emmanuel Rurangwa au moment où le Docteur Karegeya est accusé de divulguer un secret professionnel.
A l’ouverture des débats de la séance, tous les trois ont rejeté en bloc toutes les accusations portées contre eux.
La parole étant donnée au Ministère public, le réquisitoire prononcé est allé méthodiquement distribuant les crimes et des indices à chacun des trois co accusés.
Au journaliste Robert Mugabe, le Ministère Public avance qu’il a violé une adolescente de dix-sept ans après avoir usé des avances alléchantes. Mugabe se serait transporté à la résidence de la famille de l’adolescente le 8 septembre 2018 pour proposer à celle-ci de la prendre en voiture pour l’école au sein de l’IPRC-Kicukiro (Integrated polytechnic Regional Center, ex- ETO). Au lieu de faire ce trajet, continue le Ministère Public, le journaliste a pris l’enfant chez lui pour faire des relations sexuelles.
Le Ministère Public dit se baser sur la déposition de l’enfant devant l’Officier de Police Judiciaire et que cela est corroboré avec des évidences trouvées sur les draps de lit et autres trouvés dans la chambre du journaliste lors de la perquisition y opérée.
« Seulement, les examens de laboratoire sont attendus pour établir si réellement le sperme trouvé sur les draps de chez Mugabe est réellement le sien », a dit le Ministère Public qui dit disposer également de la voix téléphonique échangée à plusieurs reprises, entre l’enfant et Mugabe.
A la question d’être auteur de la grossesse d’une fille de dix neuf ans qui n’est autre que la grande sœur de la victime, le Ministère Public dit qu’au cours de ses visites à la famille des deux filles, surtout que Mugabe s’était fait ami de leur mère, elle aussi journaliste, il aurait à une occasion amené du vin et aurait obligé à la jeune fille d’en boire pour mieux la prendre et la violer.
Le Ministère Public dit que la fille a été violée au moment où, ayant ouvert la porte arrière de son véhicule pour prendre un présent que le journaliste destinait à sa mère, courbée pour le prendre, le journaliste aurait profité de cette position pour la violer de derrière au point que, dit le magistrat, la fille en reste traumatisée.
Pour le Ministère Public, les tests d’ADN sont attendus pour confirmer la paternité du fœtus de sept mois et sept jours porté par la fille présumablement violée par le journaliste.
A la question de l’assistance à l’avortement, le Ministère Public dit disposer de la voix téléphonique qui atteste que Mugabe a proposé à la fille de l’aider à avorter et qu’il a appelé son ami, Dr Rurangwa à l’aide pour ce faire.
Ce dernier aurait donné à Mugabe trois comprimés pour avorter. Le Dr s’en défend disant qu’il s’agit de comprimés contre les maux de tête Paracétamol qu’il lui a donnés.
Lui étant donné l’occasion de se défendre, le Journaliste a apprécié la façon dont le réquisitoire est parfaitement construit au point que toute personne croirait qu’il est véridique.
A la question de la proposition de prendre à l’école l’enfant pour la détourner du chemin de l’école, il a dit que c’est un mensonge car « sa mère a elle aussi un véhicule ».
Pour la question du sperme trouvé dans le vagin de la fille, le journaliste trouve que cela n’est pas aussi vrai surtout que ce sperme n’a pas été étudié pour établir s’il est le sien.
« Pour ce qui est de ce crime de viol, je crois que c’est un complot ourdi entre le Ministère Public et la Mère des filles », a-t-il dit passant beaucoup de temps à construire des analyses sur les causes de ce complot.
Pour le journaliste, la mère ferait cela car « elle m’a demandé d’être son amant et j’ai refusé » au point que fâchée, elle a juré de se venger et de ne plus me voir exerçant le métier de journaliste.
Mais le journaliste avance aussi avoir des démêlés avec le Parquet de la République qui l’a interdit de circuler hors de Kigali bien que le Ministère de la Justice n’y voit aucun inconvénient.
A la question de viol de la grande sœur de la fillette elle aussi violée, le journaliste a dit à la cour que la situation de la propriété où il est dit qu’il l’aurait violée à l’air libre ne s’y prête pas.
Au troisième accusé, Dr Karegeya, il lui est reproché d’avoir accueilli la fille enceinte et après consultation, avoir alerté le Dr Rurangwa pour lui mettre au courant de l’affaire. Le Ministère public trouve qu’il a violé le secret professionnel. Le Docteur dit avoir reçu la malade qui lui a dit ne pas savoir les médicaments lui prescrits par le premier médecin consultant, le Dr Rurangwa. Il a su le premier médecin traitant avec qui il a conféré pour savoir la nature de la première prescription.
Le Ministère Public a demandé que pour préserver les indices des crimes présumés, les trois accusés restent en prison ; ce que les trois accusés ont protesté disant que cela est faut que l’instruction de leurs dossiers a été close, qu’il n’ y a pas lieu de brandir cette clause.
Le juge a décidé que les débats sont clos que le jugement sur la détention préventive ou la libération provisoire sera lu lundi 8 octobre 2018 à15 heures trente.
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