Le FESPAD/Festival Panafricain de la Danse est à sa 8ème edition. Les cérémonies d’ouverture des activités de ce Festival ont été inaugurées par le Ministre de la Culture et Sport, Protais Mitali en ce dimanche 24 février. Pluieurs troupes culturelles venues de plus de 9 pays africains se sont données rendez-vous à Kigali pour la circonstance.

Le Ministre Mitali (Culture&Sports) inaugurant officiellement les joutes culturelles de FESPAD

Les cérémonies ont été rehaussées de la présence de la Première Dame du Rwanda, Mme Jeannette Kagame. On notait également la présence du Ministre de la Jeunesse et ICT, Jean Philbert Nsengimana et de celui du Commerce et Industries, François Kanimba. Les autorités de RDB/ Rwanda Development Board, principales organisatrices de ce Festival, étaient également présentes avec la CEO Claire Akamanzi.

L’ouverture officielle des activités de FESPAD 2013 s’est faite avec le lancement des feux d’artifice qui ont duré plus de dix minutes.

« Le développement des sociétés humaines est impossible quand la culture n’est pas revalorisée », a déclaré le Ministre Protais Mitali dans son allocution de circonstance. Ce dernier a remercié l’Union Africaine qui a choisi le Rwanda comme pays qui organisera tous les deux ans ce festival. Il a alors prié les pays africains de participer à cette activité bisannuelle africaine.

Place à la danse pour la paix.

Les artistes rwandais se sont produits sur scène au grand plaisir des spectateurs venus nombreux pour la circonstance. Se sont succédé sur scène Ricky Password, King James, Riderman, Bruce Melodie et Gaby.

Ce dernier interprète des chansons religieuses autant que le groupe Sick City Entertainment. Un autre artiste de vieilles rengaines Makanyaga Abdul et son orchestre a lui aussi tenu à faire ses prestations. Ce dernier a provoqué le délire des spectateurs qui se sont levés pour exécuter des pas de danse au rythme de ses chansons.

Un autre artiste Holy Jah Doves avec son tube Maguru et bien d’autres a introduit une nouveauté : l’usage de la cithare traditionnelle et autres instruments de musique rwandais.

Des artistes de la région sont prisés par le public rwandais

La rapeuse ugandaise Keko a elle aussi fait son apparition sur scène. Les jeunes gens en ont demandé davantage. Ils n’ont pas compris pourquoi le temps de prestation lui imparti était si petit. Le groupe kenya Camp Mulla ? N’en parlons pas. Tout était superbe. Sans contredit cette 8è édition de FESPAD a démarré sur les chapeaux de roue.

Côté culture traditionnelle : couleurs bigarrées

La troupe culturelle URUKEREREZA rwandaise s’est fait peau neuve après une période d’absence sur scène.

Elle est entrée sur scène avec de petits paniers dits UDUSEKE qu’ils ont ouvert pour laisser s’échapper des colombes messagères de la paix. Une danse évoluant avec des temps forts, des temps rappelant les doux zéphyrs et la grâce.

Cette troupe a été secondée l’IMENA faite de jeunes entre 12 et 18 ans. Cette troupe a introduite de nouvelles sonorités de la danse traditionnelle rwandaise.

IMENA : Groupe folklorique de jeune rwandais

Tambourinaires Barundi : sauts vers le ciel

Au premier battement du tambour, tout le stade est en émoi. Elle rythmait avec le son des tambours burundais. Les spectateurs esquissaient des sauts de danse avec les tambourinaires.

Et que dire des danseuses egyptiennes qui se trémoussaient au son oriental de leurs instruments pendants que les danseurs armés de batons semblaient commander une armée invisible ?

La troupe congolaise a montré une spécialité congolaise : la danse de l’amour. Chez les Congolais, seuls le tronc et la ceinture dansent sur fond de cri entonnés avec des instruments de musique faits à base de cornes d’animaux.

Décidément l’ouverture de ce FESPAD a commencé dans un environnement surréaliste, dans le merveilleux avec tout son exotisme jamais vu.

Le festival va se poursuivre dans d’autres provinces du pays. Aujourd’hui, c’est la Province de l’Est qui a l’honneur de l’accueillir.

Couleurs du lancement de FESPAD