Le M23 accuse la France d’être le fer de lance de la solution militaire dans le conflit du Kivu

Redigé par Jean Jill Mazuru
Le 5 août 2013 à 04:18

Dans une interview accordée au confrère « l’Agence d’information » René Abandi, le chef de la délégation de son mouvement dans les pourparlers de Kampala, et ministre des Affaires étrangères du M23 soutient mordicus que la France est à la tête d’un axe qui prône la solution militaire au Kivu. Dans cet entretien qui a eu lieu en marge de la conférence des chefs d’états de la région des grands lacs, Mr Abandi convié à Nairobi comme observateur, souligne à nouveau l’engagement de son mouvement dans la recherche (...)

Dans une interview accordée au confrère « l’Agence d’information » René Abandi, le chef de la délégation de son mouvement dans les pourparlers de Kampala, et ministre des Affaires étrangères du M23 soutient mordicus que la France est à la tête d’un axe qui prône la solution militaire au Kivu. Dans cet entretien qui a eu lieu en marge de la conférence des chefs d’états de la région des grands lacs, Mr Abandi convié à Nairobi comme observateur, souligne à nouveau l’engagement de son mouvement dans la recherche d’une voie pacifique pour un arrêt définitif des combats. Mais il dénonce en même temps la volonté de reprendre la guerre de la part de Kinshasa et de la MONUSCO.

Interrogé sur l’analyse qu’il portait sur le rôle de la France dans la région, s’en passer outre, Cette haute personnalité de l’opposition politico-militaire au gouvernement de Kinshasa a dénoncé l’attitude s’en va t-en guerre du pays des droits de l’homme, autant que celle de l’ONU.

« L’approche de la France et celui du Secrétaire général des Nations unies, M. Ban Ki Moon, ainsi que de son envoyée spéciale dans la région des Grands Lacs, Mme Mary Robinson, sont divergents. La France est à la tête d’un axe qui englobe Kinshasa et la Monusco et prône la solution militaire de la crise au Kivu. Elle se sert évidemment, au sein des Nations unies, du Département des opérations de maintien de la paix (DPKO, selon l’acronyme anglais) qui est dirigé comme depuis toujours, par un Français, M. Hervé Ladsous. Je crois qu’on peut parler d’une ligne de fracture qui traverse l’appareil onusien et sépare son Département politique du DPKO. »

C’est dans la même interview qu’il confirmait également des pogroms ciblant la communauté rwandophone de Goma, aussi bien que des enlèvements extrajudiciaires dont elle fut victime, au lendemain de l’ultimatum de la Monusco. René Abandi condamne enfin la mauvaise volonté de Kinshasa dans les pourparlers de paix de Kampala, accusant ses frères ennemis de jouer au pourrissement, un scenario dans lequel Kinshasa excellerait selon le ministre des affaires étrangères du M23.

[Source : l’Agence d’Information]


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