Aux jeunes du M23, la Communauté internationale a décidé que la ballade est terminée. La fin était annoncée depuis que les puissances internationales ont accusé le Rwanda et l’Ouganda d’être de mèche avec cette mutinerie qui, du reste n’était pas la première du genre.

Certaines puissances ont préféré agir en coulisse. C’est surtout la France qui a initié avec rage et obsession plusieurs résolutions du Conseil de Sécurité dictant la fin de ces jeunes mutins du M23 à courber leur échine.

Elle y est arrivée, cette France officielle, en composant avec les Américains pour une probable croisade dans une Syrie soupçonnée de recel d’armes chimiques qu’ils sont entrain de détruire. La RDC désormais restera donc, avec l’assentiment des américains, entièrement sous l’apparente influence francobelge.

Devant un fait accompli, Le président Museveni.

Aux présidents Ougandais et Rwandais d’ordonner aux jeunes batailleurs du M23 de cesser leurs hostilités sous peine de voir des aides coupées pour de bon. Il fallait donc choisir le moindre mal ou le mal qui n’asphyxie pas immédiatement.

« La Direction du Mouvement du 23 Mars annonce à l’opinion nationale et internationale qu’elle a décidé à dater de ce jour de mettre un terme à sa rébellion et de poursuivre, par des moyens purement politiques, la recherche des solutions aux causes profondes qui ont présidé à sa création.

A cet effet, le Chef d’Etat-major Général ainsi que tous les commandants des grandes unités de l’Armée Révolutionnaire Congolaise sont priés de préparer les hommes des troupes au processus de désarmement, démobilisation et réinsertion sociale dont les modalités sont à convenir avec le Gouvernement de la République Démocratique du Congo », écrit le Président politique, Bertrand Bisimwa, du M23 aux Commandants d’unités qui sont mis devant un fait accompli.

Et ce n’est pas le Rwanda ou l’Ouganda qui vont conseiller au Président Bisimwa de revoir sa copie surtout qu’ils en sont au courant, eux aussi.

Ceci s’appelle ‘‘surrender without conditions’’ et ‘‘disparaissez n’importe comment !’’

Le Ministre des Média congolais et grand orchestreur de la guerre médiatique. N’avait-il pas promis la revanche après la prise de Goma par les M23 ? Il vient de montrer que les guerres modernes se remportent médiatiquement

Les vitupérants Congolais semblent payer à leurs parrains rwando ougandais en monnaie de singe surtout qu’ils leur avaient promis un espace sécuritaire d’une profondeur de 300Km dans le Congo en échange de quoi, ils ont accompagné le clan des Kabila à Kinshasa en 1996 et l’y ont intronisé en déboulonnant la grande stature vieux léopard Mobutu Joseph Désiré.

Depuis lors, même les jeunes congolais rwandophones porte étendard de cette révolution à la Kabila n’auront plus voix au chapitre. Leurs parents chassés par les forces Démocratiques de Libération du Rwanda, véritables adversaires du régime de Kigali, campent toujours aux portes-frontières rwandaises. Il en va de même pour les NALU-ADF ougandaises.

Changement de cartes, ça se fait généralement en politique géostratégique

Les géostratégies internationales peuvent changer surtout que cette Afrique des Grands lacs commence à montrer un sous-sol très généreux dont le pétrole, le gaz méthane et toute une cohorte de matières premières très capitales au rebond des industries occidentales.

Les dés sont jetés, le vin est tiré. On préfère travailler ou composer avec quelqu’un qui pose peu de conditions ou de questions. Celui-là est tout trouvé. Le Jeune Kabila est l’homme qu’on doit entourer de tous les soins possibles. C’est la logique purement simple.

La nouvelle paix qui va sévir dans la région sera celle du vainqueur faible mais sérieusement assisté par cette Communauté internationale qui sait comment elle va gagner par voie de la diplomatie du plus fort en matière de commerce international.