Le mariage forcé constitue une violation majeure des droits humains au Bénin

Redigé par Alida SABITEKA
Le 9 décembre 2013 à 02:52

Des mariages forcés s’observent dans le monde entier et plus particulièrement en Afrique. Il s’observe des petites filles, encore mineurs qui se voient promises a des hommes âgés. Votre journal en ligne IGIHE a voulu vous partager le témoignage d’une jeune fille béninoise, Paula qui s’est mariée avec un homme riche de la cinquantaine il y a trois ans, alors qu’elle n’avait que 15 ans.
"En 2010, lorsque j’étais encore élève de l’école primaire, mes parents m’avaient donnée en mariage à un riche homme de (...)

Des mariages forcés s’observent dans le monde entier et plus particulièrement en Afrique. Il s’observe des petites filles, encore mineurs qui se voient promises a des hommes âgés. Votre journal en ligne IGIHE a voulu vous partager le témoignage d’une jeune fille béninoise, Paula qui s’est mariée avec un homme riche de la cinquantaine il y a trois ans, alors qu’elle n’avait que 15 ans.

"En 2010, lorsque j’étais encore élève de l’école primaire, mes parents m’avaient donnée en mariage à un riche homme de la cinquantaine d’âge, vivant dans le même village que nous, tout simplement parce qu’il avait aidé financièrement mon père afin de supporter les charges financières liées aux funérailles de mon grand-père maternel", a confié Madame Paula, maintenant mère avec un enfant de moins sous les bras.

Selon Adrien Assogba, enseignant chercheur en sociologie a une université privée de Cotonou, le phénomène du mariage forcé reste et demeure une pratique des beaux jours dans les villes et campagnes du Bénin malgré l’existence de textes de loi spécifiques incriminant les actes de violences perpétrés sur les femmes et les filles.

Adrien Assogba a expliqué que les causes du mariage forcé sont multiples et multiformes. Selon les recherches faites auprès des victimes au Bénin, le mariage forcé peut être dû à la pauvreté des parents de la fille, à une amitié profonde entre des deux familles, à une sorte de récompense à l’endroit de la famille du garçon par les membres de la famille de la fille.

Outre ces causes fondamentales, a-t-il poursuivi, l’envie de certains parents d’appartenir à une famille riche par le biais du mari "forcé" de leur fille et certains liens familiaux trop élevés peuvent être soulignés.

Adrien Assogba a rappelé que le Bénin avait promulgué une loi en janvier 2012 portant prévention et répression des violences faites aux femmes.

Cette loi "constitue un outil d’amélioration du statut de la femme béninoise", a-t-il affirmé, précisant que plusieurs dispositions de cette loi punissent sévèrement tout coupable ou complice d’acte de mariage forcé.

Adrien Assogba a souligné la nécessité d’élaborer "un plan d’ action qui stipule, entre autres, une application stricte des lois nationales et internationales sur les violences faites aux femmes et au filles ainsi qu’un suivi subséquent de ce plan d’action car, il ne suffit plus d’avoir une meilleure législation, pour mettre fin aux violences faites aux femmes mais d’une bonne pratique.


Publicité

AJOUTER UN COMMENTAIRE

REGLES D'UTILISATIONS DU FORUM
Publicité