"Le Meilleur pâtissier" sur M6 : Mounir remporte la finale de l’anti "Masterchef"

Redigé par Nouvel Obs
Le 18 décembre 2013 à 04:49

M6 diffusait lundi la finale du "Meilleur pâtissier", une émission de cuisine zen et gourmande, pour amateurs de bons gâteaux. Contrairement à "Top Chef" ou "Masterchef" où les jurés sont limite tyranniques, ici, on est tout sucre. De quoi réconcilier notre chroniqueuse Agnès Frémiot avec les concours culinaires.
La finale du "Meilleur Patissier" avait lieu lundi soir sur M6. C’est Mounir qui a été sacré. (Capture d’écran)
M6 proposait hier la finale de la deuxième saison du "Meilleur pâtissier". Si (...)

M6 diffusait lundi la finale du "Meilleur pâtissier", une émission de cuisine zen et gourmande, pour amateurs de bons gâteaux. Contrairement à "Top Chef" ou "Masterchef" où les jurés sont limite tyranniques, ici, on est tout sucre. De quoi réconcilier notre chroniqueuse Agnès Frémiot avec les concours culinaires.

La finale du "Meilleur Patissier" avait lieu lundi soir sur M6. C’est Mounir qui a été sacré. (Capture d’écran)

M6 proposait hier la finale de la deuxième saison du "Meilleur pâtissier". Si j’ai renoncé à "Masterchef" et que je vois arriver avec effroi les marathons culinaires de "Top chef", j’ai apprécié le côté gentiment désuet de ce pourtant énième concours de cuisine.

Je ne sais pas si c’est parce que j’aime le sucre, mais petit à petit "le Meilleur Pâtissier" est devenu ma friandise du lundi soir.

Ici, pas de stress

Il faut dire qu’à l’inverse des autres émissions de cuisine, éminemment stressantes, ici tout est calme et doux. Les épreuves sont lancées par l’animatrice par un mignon et gourmand "à vos marques, prêts, pâtissez !" et se terminent bien souvent avec un léger rab de temps, cédé l’air de rien. Aucune horloge rouge n’intime le temps.

Pas de surenchère non plus, dans le "Meilleur pâtissier", on joue sur la quasi unité de temps, de lieu, et d’action. Les apprentis pâtissiers, tous amateurs, ont ainsi systématiquement cuisiné à l’abri d’une tente, et pas sous les embruns, en plein cagnard, à 2000 mètres d’altitude ou dans un véhicule mouvant, dans le jardin d’un château. Ils n’ont eu qu’à cuisiner des gâteaux ou au pire des viennoiseries ou une pâte feuilletée (diabolique exercice...).

Et la finale n’a absolument pas dérogé à la règle.

Plus Dame Tartine que Fée Carabosse

L’animatrice est absolument zen et aussi douce que le sucre. Le jury est composé d’un Cyril Lignac super gourmand, qui se régale bruyamment en dégustant les bons gâteaux des candidats, et de la terrible Mercotte, blogueuse et auteur de livres de cuisine, qui est peut-être le seul élément un peu angoissant du programme, car elle est d’une exigence extrême et pinaille sur tout.

Mais si l’émission se place certainement dans la veine de la télé positive.Les enjeux sont là et la pâtisserie demeure un art précis. On ne plaisante pas avec la taille du trou du bagel, la génoise d’un fraisier, ou la présentation d’un voyageur. Mercotte et Cyril ont souvent sévi… enfin gentiment, quand même ! On était plus proche de Dame Tartine que de la fée Carabosse.

Ils étaient dix au départ et pour la finale, il n’en restait que trois.

Agathe du Nord, la benjamine de la compétition, une véritable artiste qui a produit quelques-uns des plus jolis gâteaux de la saison, mais pèche par excès de sophistication, Gérald, le routier au grand cœur, adepte des recettes classiques aux saveurs justes et gourmandes, mais peu doué pour la présentation, qui a souvent opté pour des dressages grossiers, et Mounir, le bon élève de la saison, qui a bien écouté les conseils de ses pairs, et systématiquement progressé.

Pour les départager, les candidats ont eu lundi à confectionner en figure libre, un soufflé sucré ; en figure imposée, un très orthodoxe Paris-Brest ; puis une série de mignardises.

Les deux supers finalistes se sont enfin affrontés sur un très indigeste gâteau de fête.

Cette finale a été marquée par un suspense haletant, les soufflés allaient-ils lever et surtout ne pas retomber, le Paris-Brest ressembler à une roue de vélo, et les mignardises régaler un dieu de la pâtisserie, Philippe Conticini ?

Finalement, le bon élève Mounir a gagné la compétition avec son énorme gâteau de cinq étages destinés à régaler cinquante personnes et moi j’attends déjà la prochaine saison.


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