le Non-lieu d’une coopération militaire quadripartite pour éradiquer les groupes armés de l’Est de la RDC

Redigé par Jovin Ndayishimiye
Le 1er novembre 2019 à 11:26

Ce 1er novembre 2019, les FARDC/Forces Armées de la RDC ont annoncé les débuts des opérations de ratissage de l’Est de la RDC pour chasser de ce vaste espace est rdcongolais de tous les mouvements armés tant locaux qu’étrangers qui y pillulent.

Ceci sonne comme une réponse aux protestations de la société civile congolaise contre les opérations quadripartites annoncées par Kinshasa. Dans leurs rencontres du 13-14 septembre et 25-26 octobre de cette année, de hauts officiers commandants des quatree pays RDC, Uganda, Rwanda et Burundi se sont rencontrés à Goma,. chef-lieu de la capitale du Nord Kivu.

Ces rencontres étaient destinées à bien organiser les modalités d’entrée sur le territoire de RDC, sur les aires d’opérations et sur la date de fin des opérations et de sortie du territoire congolais des contingents ugandais, rwandais et burundais. Dans cette philosophie, il s’entendait que les opérations devaient arriver à faire en sorte que chaque pays limitrophe s’assure que d’après les informations et renseignements en sa possession, les groupes armés qui visent son territoire soient combattus avec la dernière énergie pour arriver à la conclusion qu’après x-période, on n’allait plus parler des poches de cette rébellion étrangère sur le territoire congolais.

Seulement voilà ! La question de sécurité du territoire congolais n’a pas été versée aux débats ni au sein de l’Assemblée Nationale congolaise, ni dans les parlements des pays partenaires. C’est comme qui dirait que les questions de sécurité sont taboues dans les instances politiques dirigeant les pays des grands lacs.

La société civile congolais avait été la première à se saisir de la question et déclarer indésirables les contingents burundais, rwandais et congolais sur le territoire de l’Est de la RDC, et cela pour une petite période. Pour elle, cette petite période s’accompagnera d’un pillage des ressources congolaises.

Quel raisonnement étriqué au moment où les incapables 20.000 Casques Bleus présents en RDC depuis plus de vingt ans sont préférés aux voisins de cette RDC, intéressés à ne plus voir une insécurité de leurs territoires venir de ce vaste espace mal contrôlé par une armée congolaise mal gérée et sans commandement ferme qui ne sait pas pourquoi ses hommes doivent mourir sous les balles de ces mouvements rebelles étrangers qui ne les inquiètent pas outre mesure.

Ces mouvements rebelles étrangers qui, certains d’entre eux dont les FDLR, CNRD (Conseil National pour le Renouveau et la Démocratie) et RUD Urunana rwandais (Ralliement pour l’Unité et la Démocratie), pactisent avec les soldats congolais en plus de RNC/Rwanda National Congress ne peuvent que se frotter les mains et remercier la LUCHA (Lutte pour le Changement) congolaise qui a tout fait pour faire désister le Gouvernement congolais à organiser cette entreprise quadripartite.

"Le mouvement citoyen Lutte pour le Changement, (LUCHA) et le groupe de pression « Véranda Mutsanga » ont organisé une marche pacifique jeudi 31 octobre à Beni.

Dans leur mémorandum, ces militants disent s’opposer contre une éventuelle entrée sur le territoire congolais des armées étrangères dans le cadre de la mutualisation des forces dans la traque des groupes armés étrangers actifs dans l’Est de la RDC", rapporte Radio Okapi onusienne ce 31 octobre.

La RFI de ce 1er Novembre saute sur le filon et rapporte des déclarations grandiloquentes du Général Léon Kasonga, Porte-parole des FARDC.

« Je confirme qu’à dater de ce 29 octobre 2019, les FARDC viennent de lancer des opérations offensives pour éradiquer tous les groupes armés. Il y a les ADF, tous les groupes Maï-Maï qui opèrent dans le grand Nord à Beni, Butembo et Lubero, mais il y a également tous les groupes armés qui sont à l’Est de la RDC ; aussi bien au Nord-Kivu qu’au Sud-Kivu », a affirmé le porte-parole de l’armée qui, sans faux-fuyant, ajoute
« Ces opérations déclenchées ont pour objectif d’obtenir que ces groupes-là soient éradiqués à terme, de manière définitive. Et je vous dis que cette fois-ci, c’est la dernière parce que les hommes, les matériels et la détermination sont tels que quiconque - groupe armés ou autres mouvements auteurs de l’insécurité dans l’Est de la RDC - seront éradiqué. »

La Société civile congolaise a-t-elle bien joué son jeu ? Ce ne sont pas les militaires congolais qui se sacrifieraient pour un Est de la RDC pacifié et sécurisé pour qu’il y règne un environnement des affaires au lieu de viols et autres massacres de civils innocents.
Dans le cadre des rencontres quadripartites, il est dit que rien n’est pardu, que les débats vont continuer. Ce qui est intéressant c’est le cadre mis en place. Le développement des événements va devoir montrer la nécessité de ces opérations militaires mixtes.


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