Diango Cissoko a été nommé le 12 décembre à la place de Cheick Modibo Diarra, contraint à la démission par les militaires putshistes. Le nouveau Premier ministre doit maintenant former un gouvernement d’union nationale et de travailler en priorité à l’organisation d’élections et à la reconquête du Nord.
Beaucoup regrettent que ce soient l’ex-junte et le capitaine Sanogo qui aient poussé Cheikh Modibo Diarra à la démission mais en même de nombreux observateurs espèrent que ce changement va sortir le pays de l’inertie.
Alors que Diango Cissoko travaille à la constitution du prochain gouvernemen au Mali, les réactions ont encore été nombreuses après sa nomination, et l’éviction de son prédecesseur. Si le coup de force contre Cheik Modibo Diarra par les ex-putschistes est condamnésunanimement hors du Mali, le choix de son sucesseur fait consensus.
L’Union européenne par exemple a salué la nomination rapide de Diango Cissoko et souligné « ses dons de négociateur » et « sa bonne connaissance de la vie politique malienne ».
Même tonalité du côté de l’Union africaine ou de la médiation burkinabè.
Blaise Compaoré, médiateur régional dans la crise malienne, il a fait part hier de ses réserves quant à la manière dont les choses se sont passées, et a appelé à la mise en place rapide d’un gouvernement qui garantisse un « dialogue intérieur fécond ». Mais il a aussi appelé le président Dioncounda Traoré à jouer son rôle pleinement.
Verbatim :
Blaise Compaore
Président du Burkina Faso, médiateur dans la crise malienne
"Ce qui a manqué au Mali c’est qu’il fallait que très tôt le président Diocounda prenne en charge la gestion des affaires de l’Etat conformément à la Constitution. A partir du moment où déjà à l’époque cet engagement n’était pas réel, il était certain que cela ouvrait la voie à des dérives, comme nous venons de le voir avec ces militaires."
Mahmoud Dicko
Président du Haut conseil islamique
"Nous souhaitons un gouvernement de large consensus pour pouvoir démarrer véritablement."
Diango Cissoko fait consensus
Au Mali, le Haut conseil islamique, salue aussi cette nomination. Le HCI est une organisation clé de la vie religieuse du pays, qui a joué, ces derniers mois, un rôle de facilitateur avec les groupes armés du Nord. Il souhaite, si le nouveau Premier ministre est d’accord, poursuivre son rôle afin de ramener la paix au Mali. Mahmoud Dicko est le président HCI.
Diango Sissoko a promis de préparer les élections et à la reconquête du Nord. Un homme qui le connaît bien, l’ancien Premier ministre et leader du RPM, le Rassemblement pour le Mali Ibrahim Boubacar Keïta , appelé IBK pense qu’il faut mener les deux missions de front et rapidement.
« Il ne faut pas attendre que le Nord soit libéré pour songer à élire les dirigeants », dit-il. Par ailleurs, le chef du RPM souhaite un gouvernement de consensus et se dit prêt à faire y participer son parti politique.
AJOUTER UN COMMENTAIRE
REGLES D'UTILISATIONS DU FORUM
Ne vous eloignez pas du sujet de discussion; Les insultes,difamations,publicité et ségregations de tous genres ne sont pas tolerées Si vous souhaitez suivre le cours des discussions en cours fournissez une addresse email valide.
Votre commentaire apparaitra apre`s moderation par l'équipe d' IGIHE.com En cas de non respect d'une ou plusieurs des regles d'utilisation si dessus, le commentaire sera supprimer. Merci!