Le Mouvement Panafricain rwandais a réagi contre les violences au Burundi et appelle a Communauté internationale à intervenir d’urgence pour faire cesser les tueries et massacres qui y sont commis au quotidien.

Ce Mouvement a fait ces déclarations contenues dans un communiqué destiné à plusieurs institutions africaines ce 15 décembre 2015. Le document décrit comment l’humanité est désabusée dans ce pays-là où des jeunes gens sont tués et torturés sauvagement par des services de sécurité publics et par des miliciens Imbonerakure.

Le Mouvement alerte la Communauté internationale pour lui dire que ce qui se passe actuellement au Burundi est une réplique de la situation de gémocide des tutsi du Rwanda de 1994.

"Nous demandons aux dirigeants de faire montre d’une volonté politique pour faire cesser les meurtres et les violences. Aux Chefs d’Etat des pays membres de la EAC avec le Médiateur ugandais dans la crise burundaise de tout faire pour relancer les travaux de dialogue interburundais", a confié à IGIHE Protais Musoni, président du Mouvement Panafricain-Rwanda qui interpelle l’Union Africaine d’assumer ses responsabilités de lutte contre toute forme d’assassinat politique de mettre en place des stratégies devant mettre fin à ces violences burundaises.

Le communiqué va plus loin pour demander aux membres africains du Mouvement Panafricain de conjuguer leurs efforts pour faire cesser ces violences. "Ils ne doivent pas accepter de voir un Africain mourir injustement tout autant qu’ils ne doivent pas tolérer une mauvaise gouvernance des pays Africains qui génère de telles violences", lit-on dans le communiqué.

Une déshumanisation au Burundi

Pour rappel, depuis le début des violences au Burundi avec Avril 2015, 350 jeunes ont été assassinés et 237.000 Burundais ont fui le pays pour les pays voisins dont 70.000 pour le seul Rwanda.
"Quand il devient facile de tuer son prochain, quand tu te dis que tel est ton ennemi à abattre, cela prend des proportions dramatiques", a confié protais Musoni montrant comment le processus de déshumanisation commence menant vers le génocide avec une sorte de justification de l’acte de tuer : "C’est lui, la victime, qui me provoque ".

Protais Musoni trouve carrément que le discours incendiaire, la sauvagerie avec laquelle sont faites ces tueries, tout cela dénote une situation de génocide des Tutsi qui se défile au Burundi. Il justifie ses propos par le fait que les habitants de quartiers dits contesataires sont forcés de sortir de leurs maisons pour être exécutés à bout portant sur la place publique au lieu d’être traduits en justice au cas où ils auraient commis des crimes.

"Cette démarche est interprêtée par les gens ayant de velleités criminelles de se dire que la vie de tel est inutile, qu’on peut la violenter comme on veut", a dit Protais.