Le président Kagame aimerait bien avoir pour successeur une femme

Redigé par
Le 23 juin 2011 à 05:33

Champion de l’émancipation féminine, le président Paul Kagame a déclaré ce jeudi qu’il ne compte pas se succéder à lui-même à la fin de son 2ème mandat qui prendra fin en 2017. « J’aimerais que mon successeur soit plus jeune que moi et pourquoi pas une femme », a-t-il dit soulevant une salve d’applaudissement dans la salle où il a tenu sa conférence de presse mensuelle.
Kagame a toutefois fait savoir qu’il n’aimerait pas s’étendre sur le sujet de sa succession pour ne pas paraître influencer le public.
Au (...)

Champion de l’émancipation féminine, le président Paul Kagame a déclaré ce jeudi qu’il ne compte pas se succéder à lui-même à la fin de son 2ème mandat qui prendra fin en 2017. « J’aimerais que mon successeur soit plus jeune que moi et pourquoi pas une femme », a-t-il dit soulevant une salve d’applaudissement dans la salle où il a tenu sa conférence de presse mensuelle. 

Kagame a toutefois fait savoir qu’il n’aimerait pas s’étendre sur le sujet de sa succession pour ne pas paraître influencer le public.

Au cours de la conférence de presse qui a duré environ deux heures, le président Kagame a abordé plusieurs sujets : Sécurité, investissement, énergie, intégration régionale, …

« Ce qui me préoccupe c’est le quotidien des Rwandais » 

C’est un président Kagame plutôt détendu et de bonne humeur qui s’est adressé aux journalistes ce jeudi. Mais cela ne l’a pas empêché de hausser le ton quand un journaliste lui a demandé ce qu’il pense des récents rapports d’Amnisty international et autres organisations internationales de défense des droits de l’homme comme Human Rights Watch (HRW).

Le récent rapport de HRW sur le Rwanda qualifie les tribunaux gacaca de justice compromise. Le président Kagame trouve son contenu contradictoire car le même rapport qui critique les tribunaux gacaca reconnaît que le gouvernement rwandais a été confronté à des défis énormes dans la création d’un système qui a pu traiter rapidement des dizaines de milliers d’affaires d’une manière qui serait largement acceptée par la population. Ce système a obtenu certaines réussites, concède HRW.

Selon Kagame, les rapports de HRW et Amnisty International sur le Rwanda depuis 10 ans ne sont que des copiés-collés. « Seuls les dates et les noms changent », a mentionné le numéro un rwandais, avant d’ajouter qu’ « Il y a quand même certains noms qui reviennent toujours dans ces rapports, comme le mien par exemple », causant l’hilarité des journalistes présents dans la salle.

« Seul le quotidien des Rwandais me préoccupe » a dit Kagame tout en affirmant que ces rapports ne l’empêchent pas de dormir.

« Pourquoi ces gens pensent que dans nos pays il faut être dictateur pour être populaire ? », se demande Kagame.

Réagissant à une question d’un journaliste chinois qui voulait savoir ce que Kagame pense des dires des medias occidentaux qualifiant les relations sino-africaines de nouvelle forme de colonisation, il (le président rwandais) a dit que n’importe qui peut investir au Rwanda.

Travailler avec la Chine comme le reste du monde doit se faire dans un climat où tout le monde est gagnant, estime Kagame. « C’est question d’équité, de justice et de respect… que ça soit avec la Chine ou l’Occident, nos relations doivent être basées sur le respect ».

« Même l’Occident travaille avec la Chine », a-t-il ajouté.

Sa visite en France, toujours d’actualité

Sans beaucoup s’y étendre le president Kagame a dit qu’une visite en France, la sienne, est toujours prévue. « Les deux parties [Le Rwanda et la France, NDLR] y travaillent, ce n’est que question d’harmoniser nos calendrier », a-t-il répondu au correspondant de l’AFP à Kigali.


Publicité

AJOUTER UN COMMENTAIRE

REGLES D'UTILISATIONS DU FORUM
Publicité