Ladislas Ntaganzwa, 57 ans, présumé criminel de génocide des Tutsi de 1994 et de crimes de viol arrêté en RDC a été extradé vers la justice rwandaise ce dimanche 20 mars 2015. Il a été transporté à bord un avion onusien.

La cérémonie de réception du détenu s’est déroulée dans les salon de l’aéroport international de Kanombe entre un agent de MICT (Mécanisme résiduel du Tribunal Pénal International),Samuel Akorimo, et Jean Bosco Siboyintore, le Procureur de la République chargé de la Cellule de Traque des Génocidaires en cavale dans le monde.

Arrêté le 7 décembre 2015 à Nyanzale en Province du Nord Kivu/RDC, la partie congolaise avait émis une condition sur son extradition sur le Rwanda. Elle avait demandé que le Général Laurent Nkunda de l’ex CNDP (Congrès National pour la Défense du Peuple) réfugié au Rwanda soit extradé vers le Congo en accord avec le mandat d’arrêt international lancé contre lui.

Cette condition avait été écartée à la satisfaction de la partie rwandaise qui trouve qu’avec ce geste, un mouvement de poursuite des présumés génocidaires rwandais au Congo et ailleurs en Afrique commence. C’est aussi ce qu’a déclaré Samuel Akorino montrant que la Monusco peut être utile dans l’action de dire la justice dans cette Afrique des Grands Lacs.

Le mandat d’arrêt lancé contre Ntaganzwa par la Justice rwandaise est l’un des 410 qui circulent dans le monde visant les présumés criminels de génocide dont Félicien Kabuga, Augustin Bizimana, Protais Mpiranya, Aloys Ndimbati, Fulgence Kayishema et bien d’autres.

Le présumé criminel extradé avait dirigé l’ancienne commune de Nyakizu dans le sud du pays.